vendredi 13 juin 2025

"L'Égypte au cœur des musées : une minute pour une œuvre d'art" 2025 - Metropolitan Museum of Art de New York - 3



Oushebti de Khonsou


Oushebti de Khonsou - poterie peinte - Nouvel Empire - période ramesside - XIXᵉ dynastie - règne de Ramsès II, vers 1279 - 1213 av. J.-C.

découvert par Gaston Maspero, pour le Service des Antiquités égyptiennes, en 1886 dans la tombe de Sennedjem (TT 1) à Deir el-Médineh

Metropolitan Museum of Art de New York - numéro 86.1.21 

(par acquisition auprès du gouvernement égyptien en 1886) - photo du musée


Cet oushebti moulé en terre cuite est dédié à Khonsou. Serviteur de la Place de Vérité, fils de Sennedjem et d'Iineferty, il fut enterré dans la tombe de son père. Sa momie, recouverte d'un masque et déposée dans un cercueil intérieur en bois, lui-même emboîté dans le cercueil extérieur, indique qu'il avait entre cinquante et soixante ans à sa mort. 

Cet oushebti est haut de 17,7 cm. Il date du Nouvel Empire, de la période Ramesside, XIXᵉ dynastie, règne de Ramsès II, vers 1279 - 1213 av. J.-C..

Il a été trouvé par Gaston Maspero, pour le Service des Antiquités égyptiennes, 1885-1886, lors de la découverte de la tombe de Sennedjem (TT 1), à Deir el-Médineh, Thèbes.

Il a été vendu, par le gouvernement égyptien en 1886 (avec d'autres artefacts de la même provenance), au Metropolitan Museum of Art de New York et a été enregistré dans ses collections sous le numéro 86.1.21.

SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Cet oushebti à la chair rouge, aux mains croisées sur la poitrine, porte une perruque noire et un vêtement blanc inscrit d'une courte colonne de hiéroglyphes tracés en noir "Osiris Khonsou". Ce dernier était, comme son père, membre de la communauté des artisans de "Set Maât her imenty Ouaset" ("La place de Vérité, à l'occident de Thèbes", l'actuel village de Deir el Medineh). Fondée au début de la XVIIIᵉ dynastie sous le règne de Thoutmosis Iᵉʳ, cette "institution royale" sera étendue et agrandie plusieurs fois, notamment sous les règnes de Thoutmosis III et des premiers ramessides. Les architectes, scribes, peintres, sculpteurs, carriers, simples ouvriers qui y vivaient, avec leur famille, travaillaient au creusement et à la décoration des demeures d'éternité de la Vallée des Rois et de la Vallée des Reines, et peut-être même de nécropoles plus lointaines. C'est là, que Sennedjem et ses proches furent inhumés…

"En 1886, Salam Abu Duhi, un villageois de Gournah se vit attribuer une concession dans une zone de Deir el-Medineh proche de chez lui. Après quelques jours de fouilles seulement, Salam et trois de ses amis firent une découverte spectaculaire : au fond d’un puits funéraire encore inexploré, ils trouvèrent une porte en bois dont les sceaux antiques étaient intacts. Salam avertit immédiatement Maspero, qui se trouvait justement à Louqsor pour sa visite annuelle d’inspection" ("Trésors cachés de l'Egypte", Zahi Hawass). La tombe de Sennedjem (qui sera référencée TT 1), venait d'être découverte...

Cette sépulture "familiale" abritait en fait vingt corps accompagnés d'un riche mobilier funéraire… Le 2 février 1886, quelques jours après la découverte, Gaston Maspero précisera : "Il va de soi que nous avons acheté aux fellahs la moitié qui leur revenait : elle nous a coûté 46 guinées. Une fois que nous aurons choisi tout ce qui est bon pour le musée, la vente des momies et des objets superflus nous rapportera au moins 60 guinées, peut-être quatre-vingts, qui passeront aux fouilles de Louxor et du Sphinx. Ç'aura donc été une bonne affaire de toutes les manières, bonne au point de vue scientifique, puisqu'elle nous a donné des monuments dont nous n'avions aucun spécimen, bonne au point de vue financier, puisque non seulement les objets finiront par ne rien nous coûter, mais, que nous aurons gagné assez d'argent pour pratiquer des fouilles nouvelles" … C'est ainsi que de nombreux artefacts seront acquis par le Metropolitan…

 

https://www.metmuseum.org/art/collection/search/549357

 



Amulette de cœur de Manhata


Amulette de cœur de Manhata (Menhet) - or, shiste
Nouvel Empire - XVIIIe dynastie - règne de Thoutmosis III, vers 1479 - 1425 av. J.-C.
provenant de la tombe des trois épouses étrangères de Thoutmosis III (Thèbes, ouadi D Gabbanat el-Qurud)
Metropolitan Museum of Art de New York - numéro 26.8.144 (par acquisition à Louqsor, en 1919) - photo du musée


Les Égyptiens considéraient le cœur comme le siège de l'esprit et il n'était pas retiré du corps lors de la momification. Parmi les incantations les plus prononcées du "Livre des Morts", l'une (30B) invoque le cœur pour qu'il ne témoigne pas contre le défunt lors du jugement dans l'au-delà. Cette incantation était généralement inscrite sur un grand scarabée en pierre verte, placé sur la poitrine de la momie. Au lieu d'un scarabée, la reine Manhata a reçu une amulette en forme de cœur. Les extrémités du fil d'or qui maintenait l'amulette sont en forme de têtes d'oiseaux.

Réalisée en or et schiste vert, elle est haute de 5,6 cm, large de 3,8 cm et épaisse de 1,9 cm. La longueur totale du scarabée et du fil d'or est de 32,6 cm. 

Cette amulette est datée du Nouvel Empire, de la XVIIIe dynastie, du règne de Thoutmosis III, vers 1479 - 1425 av. J.-C..

Elle provient de Thèbes, ouadi D de Gabbanat el-Qurud, de la tombe des trois épouses étrangères de Thoutmosis III. Elle a été acquise à Louqsor, en 1919 - avec d'autres artefacts présumés avoir cette provenance -, par le Metropolitan Museum of Art de New York et a été enregistrée dans ses collections sous le numéro 26.8.144.

SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

La sépulture commune des "épouses étrangères" de Thoutmosis III a été découverte au cours de l'été 1916, sur la rive ouest de Thèbes (à Wadi Gabbanat el-Qurud, Wadi D) par des pilleurs du village voisin de Gournah. Menhet, Mertet et Menouay (Manhata, Marouta/Marthe, Manuwai), y reposaient, entourées de trousseaux funéraires d'une incroyable richesse … Bijoux, ceintures, perruques, vases canopes, sandales en or, voisinaient avec des vases précieux, des miroirs et de luxueux objets de toilette, …

Après avoir partagé leur butin, les voleurs le proposeront aux antiquaires locaux … Fin septembre 1916, Howard Carter est de retour à Thèbes. "Encouragé par Alan Gardiner et financé par le Comte de Carnarvon, il se lancera dans la recherche, auprès des antiquaires, de tous les objets provenant de la tombe". Deux années plus tard, le Metropolitan Museum of Art de New York qui souhaite alors enrichir son tout nouveau département d'antiquités égyptiennes fera, par son intermédiaire, l'acquisition de l'ensemble des artefacts recensés et ne cessera, par la suite, de poursuivre sa quête afin de reconstituer l'incroyable trésor des trois épouses étrangères de Thoutmosis III…

 

https://www.metmuseum.org/art/collection/search/547646

 

 

  

Charpentier fabriquant une chaise 

dans la tombe de Rekhmirê


Charpentier fabriquant une chaise - Tombe de Rekhmirê (TT 100), Cheikh Abd el-Gournah (Thèbes-Ouest)

Nouvel Empire - XVIIIe dynastie - règne de Thoutmosis III - Amenhotep II, vers 1479 - 1400 av. J.-C.

Fac similé a tempera réalisé en 1929 in situ par Nina de Garis Davies de l'Expédition égyptienne du Metropolitan Museum of Art de New York

acquis par le MMA en 1931 - numéro 31.6.29. - photo du musée


Ce fac-similé reproduit une peinture murale de la tombe de Rekhmirê (TT 100), à Cheikh Abd el-Gournah (Thèbes-Ouest). Ce détail représente un charpentier perçant des trous dans le cadre d'une chaise basse aux pieds de félins. Le charpentier utilise une perceuse à archet, son herminette et son niveau étant posés sur le sol derrière la chaise. 

La scène date du Nouvel Empire, de la XVIIIe dynastie, du règne de Thoutmosis III - Amenhotep II, vers 1479 - 1400 av. J.-C..

Ce fac-similé a été peint dans la tombe, en 1929, par Nina de Garis Davies, membre de la section graphique de l'Expédition égyptienne du Metropolitan Museum of Art de New York qui en a fait l'acquisition en 1931. Il a été enregistré dans ses collections sous le numéro 31.6.29.

SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Anna (Nina) Macferson Cummings est née à Salonique le 6 janvier 1881. Elle suit des cours de dessin et de peinture et, alors qu'elle a 25 ans, rencontre à Alexandrie celui qui, en 1907, deviendra son mari : Norman de Garis Davies. Il connaît bien l'Égypte, il y a déjà travaillé avec William Matthew Flinders Petrie, George A. Reisner et James Henri Breasted. Le couple s'installe en Égypte où Norman prend la direction de la section graphique de l'expédition du Metropolitan Museum of Art (MMA). Nina devient implicitement sa collaboratrice et participe aux relevés effectués dans les tombes thébaines. À l'époque, le fac-similé, dessin et couleur, est le seul moyen de reproduction des scènes… À la technique de l'aquarelle succède celle de la peinture 'a tempera' qui se révèle pleinement satisfaisante. Nina excelle dans la méthode d'application de cette peinture et dans le rendu des couleurs. Une exposition de ses œuvres sera réalisée à Londres, puis Bruxelles et Oxford. Le MET possède 120 relevés, provenant de divers tombes et sites… Elle meurt, le 21 avril 1965, à 84 ans.

 

https://www.metmuseum.org/art/collection/search/544640

 


 

Plaque représentant un homme sur un char


Plaque représentant un homme sur son char - faïence - Nouvel Empire - XVIIIe dynastie - règne de Thoutmosis IV, vers 1400 - 1390 av. J.-C.
Metropolitan Museum of Art de New York - numéro 17.194.2297
(par don J. Pierpont Morgan en 1917, qui l'avait acquis à la Collection Gréau avant 1903) - photo du musée


Au Nouvel Empire, une nouvelle image émergea : le pharaon seul sur son char. Chevaux et chars avaient été introduits en Égypte vers 1600 av. J.-C. par les Hyksos, souverains étrangers d'origine levantine qui contrôlaient alors la Basse-Égypte. Dès la XVIIIe dynastie, ce mode de transport avait été adopté par la cour égyptienne. À un moment donné, les Égyptiens améliorèrent la conception des chars, les rendant plus légers et plus rapides.

Ce dessin sur faïence représentant un homme conduisant un char tiré par deux chevaux au galop dans un jardin potager illustre l'adoption progressive de ce nouveau moyen de transport par des personnes extérieures à la cour et à l'armée égyptiennes.

Haut de 8,3 cm, large de 16 cm et épais de 1,3 cm, il est daté du Nouvel Empire, de la XVIIIe dynastie, du règne de Thoutmosis IV, vers 1400 - 1390 av. J.-C..

Anciennement dans la Collection Gréau, il a été acquis par J. Pierpont Morgan avant 1903, qui en a fait don au Metropolitan Museum of Art de New York Musée en 1931 Il a été enregistré dans ses collections sous le numéro 17.194.2297.

SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Dans "Bestiaire de l'Egypte", Alain Fortier revient sur la présence du cheval en Egypte : "Le cheval ('Equus caballus') est introduit en Egypte pendant la Seconde Période intermédiaire (environ 1600 avant Jésus-Christ) par des envahisseurs venus du Proche-Orient, les Hyksôs. Avec lui arrive également le char de combat. Son nom, 'sésémet', est aussi étranger : il désigne l'animal seul ou attelé à un char. Le cheval est bien trop noble pur travailler dans les champs. Il est le plus souvent représenté tirant les chars des soldats ou du roi sur le champ de bataille. Probablement est-ce en raison de son arrivée tardive dans la faune du pays que le cheval occupe une place peu importante dans la religion égyptienne. Au Nouvel Empire, il apparaît en relation avec la déesse syro-palestinienne Astarté (ou Ishtar) dite 'Maîtresse des chevaux' ou 'Celle qui maîtrise les chevaux'. Dans les textes de l'époque gréco-romaine, il n'est pas rare de trouver le mot 'néfer', 'parfait, beau', pour qualifier le cheval ; une sorte d'hommage à la beauté de l'animal".

 

https://www.metmuseum.org/art/collection/search/548483

 

 


Un collier large du Moyen Empire


Collier large - faïence - Moyen Empire - XIIe-XIIIe dynastie, vers 1981 - 1640 av. J.-C.
 découvert lors des fouilles 1921 - 1922  du Metropolitan Museum of Art de New York à Lisht Nord, tombe 954, sépulture 954L
Metropolitan Museum of Art de New York - numéro 22.1.1632
(par acquisition en 1922 lors de la division des trouvailles) - photo du musée


Ce bijou est un collier large, à plusieurs rangs, qui couvre le haut de la poitrine et les épaules. Dès l'Ancien Empire, les colliers larges ont été populaires et celui-ci représente un type conventionnel composé de perles et d'embouts semi-circulaires. Il présente huit rangées de perles cylindriques de couleurs alternées, disposées verticalement, séparées par des rangées de petites perles en forme de disque. À la base se trouvent des éléments de formes différentes, appelés perles en forme de goutte.

Lors de la mise au jour de ce collier, le cordon ancien était détérioré, mais le motif général du collier était en grande partie visible et les archéologues ont pu reconstituer la pièce avec un cordon moderne.

Lorsqu'ils étaient portés du vivant, les colliers larges étaient attachés autour du cou à l'aide de cordons qui, à l'origine, passaient en boucle dans les petits trous situés au sommet des embouts. Cependant, ces colliers n'étaient pas tous destinés aux vivants, et nombre d'entre eux étaient destinés, comme celui-ci, à être placés sur la momie d'un défunt.

Long de 26 cm, réalisé en faïence, il est daté du Moyen Empire, de la XIIe-XIIIe dynastie, vers 1981 - 1640 av. J.-C..

Il a été découvert lors de fouilles du Metropolitan Museum of Art de New York menées en 1921 - 1922 dans la région memphite, à Lisht Nord, tombe 954, sépulture 954L. Il a été en 1922 acquis par le Musée lors de la division des trouvailles. Il a été enregistré dans ses collections sous le numéro 22.1.1632.

SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Dans leur "Dictionnaire des pharaons", Pascal Vernus et Jean Yoyotte, présentent ainsi la cité dans laquelle fut découvert ce collier de type ousekh : "Licht est le nom du village près duquel s'étendent les vestiges de la nouvelle capitale fondée par Amménémès I, sous le nom d' 'Amenemhat-itch-taouy', 'Amménémès est celui qui saisit les deux Pays', abrégé en Itchtaouy. Les pharaons de la XIIe dynastie entendaient ainsi disposer d'une résidence stratégiquement située à la charnière de la Haute et de la Basse-Egypte, tout en échappant à l'emprise directe de Memphis qui se trouvait à plus d'une trentaine de kilomètres au nord. Seuls Amménémès I et Sésostris I y établirent leurs complexes funéraires, mais Licht demeura la capitale jusque sous la XIIIe dynastie. C'était encore une position stratégique à la Troisième Période Intermédiaire. Le prestige de la capitale du Moyen Empire était tel que la graphie de Itchtaouy fut investie plus tard de la valeur 'khenou', 'résidence'."

 

https://www.metmuseum.org/art/collection/search/546861

 



Bague aux cartouches d'Hatchepsout 

et de Thoutmosis III


Bague aux cartouches d'Hatchepsout et de Thoutmosis III - or, jaspe
Nouvel Empire - XVIIIe dynastie - règne conjoint d'Hatchepsout et de Thoutmosis III, vers 1479 - 1458 av. J.-C.
provenant de Thèbes, acquise auprès de Mohammad Mohassib à Louqsor
Metropolitan Museum of Art de New York - numéro 15.6.22 (par don en 1915 de Mme Frederick F. Thompson) - photo du musée

Cette bague en jaspe, de taille carrée, est ornée des cartouches de Thoutmosis III (à gauche) et d'Hatchepsout (à droite). L'inscription au revers indique "Le premier prophète d'Horus de Nekhen, Tjeni", ce qui suggère qu'elle a pu servir de sceau.

Faite d'or et de jaspe, son diamètre est de 2,3 cm alors que la longueur de la plaque est de 1,5 cm. Elle est datée du Nouvel Empire, de la XVIIIe dynastie, du règne conjoint d'Hatchepsout et de Thoutmosis III, vers 1479 - 1458 av. J.-C..

Elle provient de Thèbes en Haute-Égypte. Acquise auprès de Mohammad Mohassib à Louqsor, elle a été donnée par Mme Frederick F. Thompson, en 1915, au Metropolitan Museum of Art de New York. Elle a été enregistrée dans ses collections sous le numéro 15.6.22

SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Mohammed Mohassib était un antiquaire bien connu sur la place de Louqsor. Plus jeune il avait été "donkey boy" au service de Lady Duff Gordon qui, selon le "Who was Who in Egyptology", lui avait enseigné l'anglais. Devenu dealer "itinérant" en antiquités, ce commerce lucratif - qui n'était alors pas réglementé - lui permit, au début des années 1880, de "s'installer" en ouvrant un magasin. Un nombre important d'artefacts provenant notamment de la région thébaine passeront entre ses mains (pièces du trésor des épouses étrangères de Thoutmosis III, portraits du Fayoum, poteries de Nagada, bijoux, statues, …). Il jouissait d'une bonne réputation et de nombreux musées et collectionneurs s'approvisionnaient chez lui… 

 

https://www.metmuseum.org/art/collection/search/545428

 

 


Prêtre vêtu d'une peau de léopard avec 

une inscription et un Osiris sur son pagne


Statuette d'un prêtre vêtu d'une peau de léopard, avec nom et titres inscrits et représentation d'un Osiris sur son pagne - bronze au plomb
Troisième Période intermédiaire - Période saïte - XXVe dynastie au début de la XXVIe dynastie, vers 712 - 650 av. J.-C.
Metropolitan Museum of Art de New York - numéro 26.7.1415
(par acquisition en 1926, de la Collection de feu Lord Carnarvon) - photo du musée

Sur la peau de léopard que porte cet homme se trouve une écharpe portant les vestiges de son nom et de ses titres : "Père de Dieu, Bien-aimé de Dieu, …Haty...". Il a été suggéré que la présence des titres et des noms du sujet plutôt que du roi pourrait être caractéristique de la période koushite ou du début de la période saïte. Si tel est le cas, cela concorde avec les traits stylistiques - cou large, crâne rond et menton fin - qui relient également ce personnage à cette époque.

Réalisée en bronze au plomb, cette statuette est haute de 8,6 cm, large et épaisse de 3 cm. Elle est datée de la Troisième Période intermédiaire - Période saïte, de la XXVe dynastie au début de la XXVIe dynastie, vers 712 - 650 av. J.-C.. Elle est entrée au Metropolitan Museum of Art de New York en 1926, par l'acquisition de la Collection de feu Lord Carnarvon, et a été enregistrée dans ses collections sous le numéro 26.7.1415.

SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Dans "Offrandes aux Dieux d'Egypte", Deborah Schorsch consacre un intéressant chapitre à "La fabrication de la statuaire métallique". Voici un court extrait qui nous permet, notamment, d'en savoir plus sur le "bronze au plomb" :

"L'apparition puis l'évolution des métaux cuivreux dans l'Egypte antique - cuivre sans alliage, puis à l'arsenic, bronze (alliages de cuivre et d'étain) et enfin bronze au plomb - fut un processus plurimillénaire. L'utilisation plus ou moins occasionnelle de cuivre sans aucun alliage et la persistance des premiers alliages pendant des siècles bien après que furent adoptées les dernières formules de bronzes, tout comme la rareté des œuvres imputables avec quelque certitude aux périodes les plus anciennes rendent difficile l'établissement d'une stricte chronologie de ces développements… La statuaire de bronze n'apparaît pas plus tard que la fin du Moyen Empire et elle est prédominante au Nouvel Empire. Quelques bronze au plomb peuvent être datés des Moyens et Nouvel Empire. A partir de la Troisième Période Intermédiaire, la statuaire en bonze au plomb se fait plus fréquente et, au long du premier millénaire avant notre ère la teneur en plomb s'accroît notablement".


https://www.metmuseum.org/art/collection/search/547902

 

 


Relief représentant deux fonctionnaires 

ou fils du vizir Dagi


Relief représentant deux fonctionnaires ou fils du vizir Dagi - calcaire peint
Moyen Empire - XIe dynastie - fin du règne de Mentouhotep II ou postérieur, vers 2010 - 2000 av. J.-C. ou vers 2000 - 1981 av. J.-C.
découvert à Thèbes, à Cheikh Abd el-Gourna, dans la tombe de Dagi (TT 103, MMA 807
lors des fouilles  du Metropolitan Museum of Art de New York 1911- 1912
Metropolitan Museum of Art de New York - numéro 12.180.243 (par acquisition lors du partage des fouilles en 1912) - photo du musée


Dagi était trésorier et vizir durant les dernières années du règne de Mentouhotep II (2010 - 2000 av. J.-C.) et du règne de Mentouhotep III (vers 2000 - 1988 av. J.-C.). Sa tombe creusée dans la roche, de la forme traditionnelle d'une tombe "saff", avec une façade à piliers, surplombait la vallée d'Assassif (extension orientale de Deir el-Bahari). En raison de la consistance friable de la roche, les piliers massifs ont dû être renforcés par des briques. Les segments de brique et de pierre des piliers étaient recouverts de plâtre et peints de scènes de la vie quotidienne.

Fait inhabituel, le couloir menant à l'intérieur partait de la façade du tombeau, et non de la salle transversale derrière les piliers, comme c'était la coutume. Il menait à une chapelle d'offrandes intérieure. Le couloir et la chapelle étaient revêtus de calcaire fin et décorés de reliefs peints. Le tombeau servit de monastère aux premiers temps du christianisme et les blocs de revêtement furent, à cette époque ou avant, démontés et détruits. Seuls quelques fragments ont été retrouvés ; ce relief d'une finesse exceptionnelle constitue un lien convaincant avec l'évolution stylistique des reliefs antérieurs du tombeau de Khety aux reliefs ultérieurs de Lisht Nord.

Ici, deux jeunes hommes, parés et maquillés avec raffinement, sont accroupis, chacun un genou levé. Leur attitude est respectueuse, la main gauche posée sur l'épaule droite et la main droite agrippant l'avant-bras gauche. Les hiéroglyphes préservés indiquent "Saiset" (Fils d'Isis), un exemple ancien de l'utilisation de la déesse Isis dans un nom. On ignore si ces deux hommes sont les fils du propriétaire du tombeau ou de hauts fonctionnaires ayant servi à sa cour. 

Ce bas-relief de calcaire peint est large de 63 cm, haut de 47,2 cm et épais de 7,7 cm. Il est daté du Moyen Empire, de la XIe dynastie, de la fin du règne de Mentouhotep II ou postérieur, vers 2010 - 2000 av. J.-C. ou vers 2000 - 1981 av. J.-C..

Il a été découvert à Thèbes, à Cheikh Abd el-Gourna, dans la tombe de Dagi (TT 103, MMA 807), lors de fouilles menées, en 1911 - 1912, par le Metropolitan Museum of Art de New York qui l'acquis, en 1912, dans le cadre du partage des fouilles. Il a été enregistré dans ses collections sous le numéro 12.180.243.

SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Dans "Scepter of Egypt I : A Background for the Study of the Egyptian Antiquities in The Metropolitan Museum of Art : From the Earliest Times to the End of the Middle Kingdom", William C. Hayes évoque ainsi la découverte : 

"À quelques centaines de mètres au sud du temple de Montouhotep II s'élève une proéminence rocheuse, aujourd'hui appelée la colline du Cheikh Abd el-Kurneh. Sur le versant nord de cette colline, face au temple du roi, le vizir et gouverneur de la Cité, Dagy, construisit son colossal tombeau à portique et l'orna de peintures et de bas-reliefs d'un grand intérêt, d'une qualité difficilement surpassée par ceux du temple lui-même. Parmi les fragments de bas-reliefs peints récupérés en 1912 par l'expédition du Musée dans l'entrée principale du tombeau, figure une partie d'une grande représentation de Dagy lui-même, portant autour du cou un large collier et un cordon blanc auquel était suspendu le sceau de sa haute fonction. Les deux jeunes hommes représentés agenouillés et joignant leurs avant-bras en signe de salut respectueux étaient probablement les fils de Dagy dont l'un s'appelle Si-Iset. Au sommet d'une scène où le vizir est visiblement représenté inspectant ses vastes troupeaux de bétail, la mention "Vaches laitières, 32,-500" est conservée, avec les têtes des animaux en-dessous et la désignation du berger à droite. On y retrouve également la bordure colorée et la frise d'ornements hekeru qui ornaient fréquemment le sommet des murs des tombes et qui reproduisent peut-être les liens utilisés pour soutenir les nattes des maisons primitives. Dans un fragment de l'angle supérieur d'un mur, un boucher découpe un bœuf tandis qu'un prêtre-lecteur en chef nommé Tety-em-saf se tient à côté et récite, d'un geste approprié, la formule d'offrande "au nom du ka du prince héréditaire Dagy". Deux blocs, peut-être issus de la même scène, montrent une grande variété d'offrandes alimentaires entassées avec une profusion colorée. Sur ces blocs sont également conservés le bas d'une liste d'offrandes et une partie d'une longue inscription horizontale donnant les multiples titres de Dagy".

 

https://www.metmuseum.org/art/collection/search/544009

 

 



Boucles d'oreille à tête de taureau


Boucles d'oreille à tête de taureau - or - Période ptolémaïque IIe-Ier siècle av. J.-C.

Metropolitan Museum of Art de New York - numéro 30.8.399 

(anciennement dans la Collection Theodore M. Davis qui en a fait don en 1915) - photo du musée


Les anneaux en fil de fer enroulé, agrémentés d'une tête d'animal, constituent le type de boucles d'oreille hellénistiques le plus courant. La boucle d'oreille à tête de taureau est présente dans toute la Méditerranée, probablement une image positive en raison des prouesses physiques et sexuelles attribuées aux taureaux.

Des exemples comme celui-ci, orné d'une perle d'or ou de pierre incorporée au collier derrière la tête de l'animal, datent principalement des IIe et Ier siècles av. J.-C..

Réalisées en or, hautes de 3,4 cm et larges de 3,3 cm, elles sont de la Période ptolémaïque IIe-Ier siècle av. J.-C..

Elles étaient dans la Collection Theodore M. Davis, qui les a léguées, en 1915, au Metropolitan Museum of Art de New York où elles ont été enregistrées sous le numéro 30.8.399.

SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Dans sa thèse "Gold jewellery in Ptolemaic, Roman and Byzantine Egypt", Jack M. Ogden précise :

"Les boucles d'oreille créoles à tête d'animal sont le type de boucle d'oreille en or le plus courant du monde hellénistique. Ce type dérive peut-être des formes étrusques, et non persanes, et est apparu en Égypte au début de l'époque ptolémaïque. La forme essentielle est un anneau effilé, généralement composé de fils torsadés, se terminant par une tête d'animal. Les premiers exemples sont robustes et épurés, dans le style maniéré du début de l'époque hellénistique. Cette simplicité s'est atténuée avec l'engouement croissant pour les pierres de couleur, et les formes ultérieures s'inscrivent dans le goût flamboyant mais fragile du baroque hellénistique tardif.

Il existe quatre principaux types de boucles d'oreille à tête d'animal en Égypte :

a) Le type simple. Il date généralement de la fin du IVe au IIIe siècle av. J.-C., rarement plus tard. Dans l'Égypte ptolémaïque, les têtes sont généralement celles d'un lion, d'un lion-griffon ou d'un bouquetin, plus rarement celles d'un taureau. Les colliers sont parfois décorés de spirales filigranées et se terminent généralement par une série de languettes. Les anneaux sont composés de deux ou plusieurs fils torsadés ensemble, ou d'une spirale de fils plus fins qui, s'ils sont très fins, sont enroulés autour d'un fil ou d'une feuille d'or. L'extrémité de l'anneau passe soit dans la gueule de l'animal (lion et lion-griffon), soit dans une boucle transversale soudée sous le museau de l'animal (certains lions-griffons, bouquetins et taureaux)".

c) Type de collier à perles (auquel appartient cette paire). Ce type s'est progressivement développé au cours de la période hellénistique, mais il est plus typique des IIe et Ier siècles av. J.-C. La plupart des colliers présentent des têtes de taureau. Sa caractéristique est la perle sphérique en or ou en pierre qui fait partie du collier. Lorsque le collier comporte une perle en pierre, celle-ci est enfilée sur un fil métallique qui relie l'anneau à la tête. Ce fil métallique ressort parfois sous le museau pour former la boucle de fixation ; dans ce cas, la boucle de fixation est dans l'axe du museau…"

d) Type à perles de pierre. Ce type date du IIe ou Ier siècle avant J.-C. au Ier, voire au IIe siècle après J.-C., est principalement limité à l'Égypte et à Chypre, et présente des têtes de dauphin ou de chèvre (en Égypte, très rarement des têtes de ménade). Sur les boucles d'oreilles de type (d), une ou plusieurs perles remplacent le collier plutôt que d'en faire partie intégrante. Les perles peuvent être en émeraude, en onyx rubané, en grenat, en verre ou en or et vont d'une seule à quatre perles. Les boucles d'oreille à perles simples sont peut-être la forme la plus ancienne et pourraient dater du IIe siècle avant J.-C. Les perles sont entrecoupées d'espaceurs en or composés de granules ou de courts tubes en forme de bobine. Les perles d'émeraude peuvent être sphériques ou conserver leur forme cristalline naturelle. Ces dernières sont probablement toutes romaines. Il ne semble pas y avoir de corrélation entre le type de tête et le choix des perles pour décorer l'anneau. La plupart des boucles d'oreille ont une boucle de fixation parallèle à l'axe du museau. Les anneaux peuvent être identiques à ceux du type (a), mais les versions ultérieures de la série peuvent comporter des anneaux composés de tubes, de fils reliés, de fils carrés torsadés et de fils effilés à décor granuleux. Le fil qui part de l'anneau et traverse les perles peut ressortir sous la tête où il forme ou rejoint la boucle de fixation, ou bien émerger par le haut de la tête de l'animal.

 

https://www.metmuseum.org/art/collection/search/561114

 



Cercueil en bois peint de Nesiamon


Cercueil en bois peint de Nesiamon conservant sa momie - bois peint, résine, restes humains
Troisième Période intermédiaire - XXVe dynastie (Koushite), vers 730 - 664 av. J.-C.
découvert lors des fouilles 1922 - 1923 du Metropolitan Museum of Art de New York, dans la cour du complexe de Montouhotep II, côté sud,
sépulture intrusive n° 3 - attribué au musée, par le gouvernement égyptien, lors du partage des découvertes
enregistré dans ses collections, en 1926, sous le numéro 26.3.11a, b.


Découvert par le Metropolitan Museum of Art de New York lors de ses fouilles de 1922-1923 à Thèbes, ce cercueil contient les restes d'un homme nommé Nesiamon. L'inscription au centre du couvercle est une prière d'offrandes demandant de la nourriture, de l'encens et d'autres biens de première nécessité. Elle identifie Nesiamon comme le fils de Bakénamon et de Tahathor, mais ne donne aucune indication sur sa profession.

Long de 196,5 cm, large de 54 cm et haut de 43 cm, il est en bois peint et résine et il est daté de la Troisième Période intermédiaire, de la XXVe dynastie (Koushite), vers 730 - 664 av. J.-C..

Il provient de Deir el-Bahari, de la cour du complexe de Montouhotep II, côté sud, sépulture intrusive n° 3. Il a été attribué au musée, par le gouvernement égyptien, lors du partage des découvertes et a été enregistré dans ses collections, en 1926, sous le numéro 26.3.11a, b.

SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Dans "The Art of Medicine in Ancient Egypt" (The Metropolitan Museum of Art, pp. 36–37, no. 31, 2005), David T. Mininberg consacre la notice 31 au "Coffin and Mummy of Nesiamun" indiquant : "Ce cercueil anthropoïde, découvert par le Metropolitan Museum lors de sa campagne de fouilles de 1922-1923 à Thèbes, a été enterré dans une tombe du Moyen Empire, dans une zone connue sous le nom de 'Cimetière des Prêtres', adjacente au complexe funéraire de Montouhotep II (XIe dynastie, règne d'environ 2051 à 2000 av. J.-C.). L'inscription au centre du couvercle identifie son propriétaire : Offrande royale d'Osiris, le plus grand dieu de l'Occident, le grand dieu, seigneur d'Abydos, offrant de la nourriture, de l'encens sur le feu, du linge, des vêtements et de l'eau fraîche à l'Osiris, seigneur de la continuité, souverain de l'éternité et premier seigneur, Nesiamon, Juste de Voix, fils de Bakenamon, Juste de Voix, dont la mère est Tahathor, Juste de Voix.

Le nom de Nesiamon et celui de son père honorent tous deux Amon, le dieu principal de Thèbes ; à en juger par la provenance et le style de ses cercueils, il est probable que Nesiamon ait vécu dans cette ville pendant la XXVe dynastie.

Bien que sa momie n'ait jamais été démaillotée, une tomodensitométrie (TDM) récente a révélé que Nesiamon mesurait 166 cm et qu'il a subi plusieurs blessures graves avant de mourir : une rupture importante de ses côtes, une fracture de l'humérus droit et une fracture linéaire du crâne. Le site de la fracture humérale est entouré d'os en voie de guérison (cal), ce qui indique que Nesiamon a survécu plusieurs semaines après ses blessures. Il souffrait également d'une fracture du bassin et l'on note le placement étrange, par les embaumeurs, d'os étrangers dans sa cavité abdominale, ainsi que deux structures en forme de tige de chaque côté de sa colonne vertébrale ; une troisième tige occupe le centre de sa colonne vertébrale, déplaçant apparemment les nerfs et la moelle épinière.

Notre examen des images CAT, en consultation avec le médecin légiste en chef de la ville de New York, a conclu que le traumatisme de Nesiamon résultait probablement d'un 'accident de la route'. L'impact d'un char ou d'un cheval pourrait avoir causé la fracture du bassin, les autres fractures étant secondaires à la chute. Cependant, l'inscription sur Nesiamun Le cercueil ne donne aucune indication sur sa profession. Il est également possible qu'il ait été blessé dans un cadre militaire ou lors d'un travail de construction. Les os et les tiges non utilisés ont été placés par les embaumeurs, probablement pour stabiliser le corps gravement endommagé de Nesiamon. Le Jardin botanique de New York a identifié les tiges comme étant du papyrus cyperus ou la nervure centrale d'une feuille de palmier dattier".

 

https://www.metmuseum.org/art/collection/search/548297

 

 


Pot/pichet décoré avec anse en forme 

de tête de félin, nommant Atumemtaneb


Pot / pichet avec une anse en forme de tête de félin, nommant Atumemtaneb - argent
Nouvel Empire - XIXe dynastie - règne de Ramsès II, vers 1279-1213 av. J.-C.
provenant du temple de Tell Basta à Bubastis - découvert à Tell Basta lors de la construction d'une voie ferrée en 1906
Metropolitan Museum of Art de New York - numéro 07.228.187 (par acquisition auprès de l'antiquaire Maurice Nahman, en 1907) - photo du musée

Les services à vin ne semblent pas avoir une longue histoire en Égypte, mais semblent avoir été introduits au Nouvel Empire, lorsque la consommation de vin est devenue une caractéristique de la société d'élite à l'époque ramesside. La plupart, sinon la totalité, des récipients découverts à Tell Basta appartenaient à ce type de service à vin, probablement associé à une fête du temple.

Ce pot servait probablement à verser du vin en l'honneur d'une divinité, une déesse asiatique, à en juger par les autres récipients qui lui appartenaient. Il est dédié à l'échanson royal Atumemtaneb, qui était également envoyé royal à l'étranger. Le décor sous le bord du pichet représente des scènes de marais avec du bétail, des chevaux et des chèvres broutant des arbres ; la base est entourée de pétales ; et la poignée présente une tête de lionne à l'articulation du col.

Réalisé en argent, il est haut de  17 cm, large de 15,2 cm et a un diamètre de 13,3 cm. Il est daté du Nouvel Empire, de la période ramesside, de la XIXe dynastie, règne de Ramsès II, vers 1279-1213 av. J.-C..

Il provient du Delta oriental, d'une ancienne cachette du temple de Tell Basta à Bubastis et à été découvert à Tell Basta lors de la construction du chemin de fer en 1906. Il a été acquis auprès de l'antiquaire Maurice Nahman, en 1907 par le Metropolitan Museum of Art de New York et a été enregistré dans ses collections sous le numéro 07.228.187.

SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Dans ses "Essais sur l'art égyptien", l'égyptologue Gaston Maspero consacre tout un chapitre à cette découverte aussi fortuite qu'incroyable des "Trésors de Zagazig" (Tell Basta) : "Une fois de plus, le hasard nous a bien servis. Des ouvriers qui pratiquaient un remblai de voie ferrée près de Zagazig, sur l'emplacement de l'ancienne Bubastis, découvrirent, le 22 septembre 1906, dans les ruines d'une maison en briques, un véritable trésor de bijoux et d'orfèvreries égyptiennes. Ils espéraient être seuls à profiter de la trouvaille, mais l'un de nos surveillants les avait vus, sans en rien manifester sur le moment de peur d'être maltraité par eux : le lendemain, il fit son rapport à l'inspecteur indigène, Mohammed Effendi Chaban, qui mit aussitôt la police à leurs trousses et qui prévint son chef, M. Edgar, inspecteur général des Antiquités pour les provinces du Delta". Et l'histoire ne s'arrête pas là…"Le 17 octobre un ouvrier mit à nu d'un coup de pioche plusieurs morceaux de vases en argent : il essaya de les dissimuler, mais nos ghafirs les empêchèrent et la fouille continua sous la protection de la police. Les objets gisaient en un tas, l'or entre deux couches d'argent; le soir même, ils étaient en sûreté." Suite à ces "trouvailles", des perquisitions permirent de remettre la main sur certains des artefacts indélicatement subtilisés, alors que d'autres se retrouvèrent sur le marché des antiquités. C'est ainsi que Maurice Nahman un antiquaire bien connu sur la place du Caire en proposera à la vente…"


https://www.metmuseum.org/art/collection/search/545168

 

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