vendredi 13 juin 2025

"L'Égypte au cœur des musées : une minute pour une œuvre d'art" 2025 - Musées du Louvre et de Berlin





Pilier-djed en bois et ivoire


Pilier-djed - bois et ivoire (?) - Nouvel Empire (vers 1550 - 1069 av. J.-C.)
Département des Antiquités égyptiennes du Musée du Louvre
numéros d'inventaire : principal : N 4559 - autre numéro : CC 468 (par don, en 1828, de Jean-François Champollion)
photo © 2004 Musée du Louvre, Dist. GrandPalaisRmn / Christian Décamps

Ce pilier-djed, réalisé selon les techniques d'incrustation et relief découpé, est en bois (noir) et ivoire (?).
Haut de 7,2 cm, large de 2,5 cm et épais de 0,5 cm, il est daté du Nouvel Empire (vers 1550 - 1069 av. J.-C.).
Il porte, en écriture hiéroglyphique, le nom Imenhetep et son titre de "chambellan". 
D'après l'inventaire, Il est arrivé au Musée du Louvre, en 1828, donné par Jean-François Champollion, avant même son voyage en Egypte.
Il est enregistré au Département des Antiquités égyptiennes sous deux numéros d'inventaire : numéro principal : N 4559 - autre numéro : CC 468.
SOURCES : Informations Musée du Louvre

Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Le pilier-djed est une amulette osirienne sensée apporter au défunt la stabilité, un concept essentiel pour la vie après la mort dans l'Egypte ancienne. Son apparence, voire même son "identification", suscitent diverses interprétations… 
Pour Georges Posener ("Dictionnaire de la civilisation égyptienne") il représente une : "Sorte de fétiche préhistorique de nature encore mal définie".
Dans "L'Égypte ancienne et ses dieux", Jean-Pierre Corteggiani lui consacre un intéressant développement dont voici un court extrait : "On y voit le plus souvent un tronc d'arbre ébranché, mais les exemplaires les plus anciens pourraient bien être des gerbes de céréales stylisées suggérant l'existence d'antiques rites agraires"…  
Pour Isabelle Franco ("Dictionnaire de mythologie égyptienne"), cet arbre ébranché "représentait l'épine dorsale d'Osiris, pieusement conservée à Busiris, dont les quatre barres horizontales évoquaient les vertèbres cervicales"…

https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010009629




Bracelet aux griffons


Bracelet aux griffons - or, albâtre égyptien - XVIIIe dynastie, vers 1550 - 1295 av. J.-C. 
provenance possible Saqqara (tombe du général Djéhouty ? 1820 - 1822 ?)
Département des Antiquités égyptiennes - numéro d'inventaire N 1957 (par acquisition de la Collection Drovetti en 1827, n° 255)
photo © 2002 Musée du Louvre, Dist. GrandPalaisRmn / Christian Décamps


Ce bracelet dit "aux griffons" en présente deux, ainsi que des palmettes et deux bouquets, ces motifs étant encadrés d'une bande composée de rectangles alternés.

Réalisé selon les techniques de l'ajourage et de l'incrustation cloisonnée, il est en or et en albâtre égyptien. Son diamètre est de 7,2 cm, sa hauteur de 6,9 cm, son épaisseur de 0,3 cm et son poids est de 120 g.

Il est daté de la XVIIIe dynastie, vers 1550 -1295 av. J.-C. (règne de Thoutmosis III ?) et pourrait provenir de Saqqara (Nécropole memphite - tombe du général Djéhouty ?). L'année mentionnée pour sa découverte est :" 1820-1822 ?".

Sa date d'inscription sur l'inventaire sur Louvre est 1827. Il est mentionné dans la liste des bijoux apportés à Paris par Bernardino Drovetti et remis, par lui-même, à M. Champollion sous le n° 255.

Il est enregistré au Département des Antiquités égyptiennes sous le numéro d'inventaire N 1957.

SOURCES : Informations Musée du Louvre

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

En 1824, Jean-François Champollion avait été émerveillé par les splendeurs de la première collection Drovetti achetée par le musée de Turin. Alors que la seconde collection du consul de France en Egypte - forte de 1970 pièces - est en vente il souhaite ardemment qu'elle vienne enrichir la division des antiquités égyptiennes du musée Charles X, dont il est conservateur, et qui sera inaugurée le 15 décembre 1827. Ses demandes auprès du roi ainsi que l'appui que lui apportera le Baron de Damas, conduisent le roi à finalement donner son assentiment… L'achat sera ainsi signé "par Charles X le 11 octobre 1827 pour le prix relativement modique de 150.000 francs, payables en cinq annuités... M. Drovetti, en demandant la somme de 150.000 francs pour cette cession n'avait en vue que de se rendre utile et ne cherchait nullement à faire une spéculation lucrative"… précisera le Baron de la Bouillerie (Jean-Jacques Fiechter, "La moisson des Dieux", Julliard, 1994)…

C'est ainsi que Drovetti remettra, à Paris, à "Monsieur Champollion jeune, Conservateur des antiques du Musée Royal du Louvre" en mains propres la soixantaine de bijoux en or et pièces d'orfèvrerie de sa "deuxième collection" que le musée vient d'acheter et qu'il avait pris soin d'apporter lui-même"…

 

https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010008723

 

 


Bague aux canards de Ramsès IV


Bague aux canards de Ramsès IV - or - vers 1153 - 1147 av. J.-C. (XXe dynastie) - provenance inconnue
Département des Antiquités égyptiennes du Louvre - numéro d'inventaire E 11607
(par acquisition, le 18 décembre 1919 auprès de M. Khawam Frères)
photo © 2003 Musée du Louvre, Dist. GrandPalaisRmn / Christian Décamps


Cette bague en or est composée de trois anneaux aux extrémités enroulées. Le chaton est constitué de deux canards. Elle est ciselée et porte, en hiéroglyphes, les noms et titres de Ramsès IV.

Datée de son règne vers 1153 - 1147 av. J.-C. (XXe dynastie), elle est large 2,03 cm et son diamètre est de 2 cm.

Acquise par le Département des Antiquités égyptiennes du Louvre le 18 décembre 1919 auprès de Khawam Frères, antiquaires, elle a été enregistrée dans ses collections sous le numéro d'inventaire E 11607.

SOURCES : Notice et informations Musée du Louvre

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Exposée dans la salle 641 de l'aile Sully (près de la "Bague aux chevaux de Ramsès II), cette bague dont un petit canard a quitté le nid a été acquise auprès de Khawam Frères : "Fondée en 1860 au Caire par Sélim Khawam, la célèbre maison Khawam Brothers est dirigée successivement par quatre générations de joailliers, numismates et marchands d’antiquités. À la fin des années 40, Roger Khawam, fils de Joseph Khawam, est déjà disciple d'Émile Chassinat quand il s’initie à l’égyptologie à l'École des hautes études en Sorbonne. En 1977, la maison est transférée dans les jardins du Palais Royal à Paris et expose dans la Galerie Khepri" (source : site internet "khawam-brothers").

 

https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010024570

 



Une grappe de raisin du Nouvel Empire


Grappe de raisin - lapis-lazuli, faïence et bois - Nouvel Empire - provenance possible Deir el-Bahari ?
Musée égyptien et collection de papyrus des musées nationaux de Berlin - numéro d'inventaire ÄM 23003
© Foto : Ägyptisches Museum und Papyrussammlung der Staatlichen Museen zu Berlin - Preußischer Kulturbesitz - Fotograf/in: Sandra Steiß

Les  grains du raisin, de forme ronde, sont sculptés individuellement. Le raisin était l'un des fruits les plus appréciés de l'Égypte ancienne. On le retrouve souvent comme élément décoratif dans l'architecture ou dans les meubles et les bijoux. Il est principalement bien documenté dans des peintures et des reliefs des tombes privées, mais ils apparaît également dans des sculptures en ronde bosse.

Cette grappe de raisin était peut-être une partie décorative d'un élément architectural ou d'un meuble.

Réalisée en lapis-lazuli, en faïence et bois, ses dimensions sont : 6,8 x 5,4 x 4,7 cm. Datée du Nouvel Empire, elle pourrait provenir de Deir el-Bahari. Acquise par le coptologue Carl Schmidt, elle est enregistrée sous le numéro d'inventaire ÄM 23003.

 (J. Jancziak)

SOURCES : Notice et informations du Musée égyptien et collection de papyrus des musées nationaux de Berlin

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Le raisin est souvent représenté sur les tables d'offrandes où il s'affiche en grappes généreuses et délicieusement bleutées. 

La vigne court aussi, pleine de vigueur, sur le plafond de la tombe de Sennefer - TT 96 - à laquelle d'ailleurs elle a d'ailleurs donné son "autre" nom. Sur les murs de certaines tombes, on assiste même à des scènes de vendanges (ex. Nakht - TT 52). Il apparaît alors que la vigne semble avoir été cultivée, en hauteur, sous forme de treilles.

La vigne est étroitement associée avec Osiris, "seigneur de l'ivresse" et le vin qu'elle produit est souvent tendu en offrandes aux divinités dans des vases globulaires.

 

http://www.smb-digital.de/eMuseumPlus?service=ExternalInterface&module=collection&objectId=598074&viewType=detailView

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire