Pinceau
| Pinceau - bois, peinture rouge British Museum - numéro d'inventaire EA36893 (par acquisition en 1868 auprès de Robert James Hay) - photo © The Trustees of the British Museum |
Ce pinceau est formé de bâtonnets de bois, assemblés et liés, effilochés à une extrémité. Il est teinté de peinture rouge.
En bon état de conservation, sa longueur est de 28,20 cm.
Acquis en 1868, auprès de Robert James Hay, il est enregistré au British Museum sous le numéro d'inventaire EA36893.
SOURCES : Notice et informations British Museum
Dans "Les artistes de Pharaon", dans le chapitre consacré au "Travail dans la tombe, les outils", il est indiqué que : "La forme et la dimension des pinceaux varient selon l'usage auquel ils étaient destinés : stucage, ou décoration des parois". Guillemette Andreu précise : "Le peintre intervient en dernier avec sa palette de couleurs, afin d'animer de tons toujours vifs les images sculptées. Sans doute faut-il distinguer dans les groupes d'artistes de Deir el-Médineh les dessinateurs et les peintres, les premiers étant capables d'exécuter le répertoire iconographique et mythologique établi par le scribe de la Tombe et le chef d'équipe, les seconds ayant vocation à appliquer les couleurs dont ils composaient les mélanges. Les couleurs sont délayées à l'eau et obtenues à partir de pigments naturels. L'oxyde de fer sert à faire tous les ocres du jaune au rouge ; le carbonate ou le sulfate de calcium produisent le blanc ; le charbon de bois broyé donne le pigment noir ; le bleu s'obtient avec du silicate de cuivre calcique ; mélangé au jaune, il donne du vert."
https://www.britishmuseum.org/collection/object/Y_EA36893
Statue de Sekhmet assise en granodiorite
Les côtés du trône sont ornés du motif des plantes du Double Pays, et les noms d'Amenhotep III sont inscrits sur les bords avant. La main gauche tient un signe-ankh ; la droite est largement restaurée. L'avant du socle et les pieds sont entièrement restaurés, tout comme les côtés de la coiffe à disque solaire. Une jointure légèrement restaurée est présente à la base du cou. Des cristaux roses sont visibles dans le granite gris du visage.
Cette statue, haute de 210 cm, large de 55 cm et profonde de 55 cm provient du temple de Mout à Karnak. Elle est datée de la XVIIIe dynastie.
Cet artefact a été obtenu, en 1802, suite au traité d'Alexandrie. Le roi George III de Grande Bretagne en a fait don au British Museum où il est enregistré sous le numéro d'inventaire EA88.
SOURCES : Notice et informations British Museum
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Situé au sud du complexe de Karnak, le temple de Mout apparaît très ruiné. Il conserve, en son enceinte "plus de deux cent statues de Sekhmet, dépassant la taille humaine et le plus souvent acéphales" indique Arielle P. Kozloff (Amenophis III, le pharaon Soleil).
Quant à Jean-Pierre Corteggiani, il précise dans "L'Egypte ancienne et ses dieux" : "qu'Amenhotep III les avait vraisemblablement fait sculpter, à l'origine, pour son immense temple funéraire, l'actuel Kom el-Heitân, sur la rive gauche thébaine, d'où un grand nombre furent ensuite transportées dans l'ensemble du temple de Mout à Karnak ; portant de brèves légendes, chaque fois différentes, formées d'épithètes à caractère géographique, théologique, politique rituel ou syncrétiste, qui distinguent toutes les manifestations de la déesse dont le roi est dit aimé, elles constituent un ensemble démesuré que J. Yoyotte a qualifié, très justement de litanie de granit".
Des exemplaires de ces statues se retrouvent dans la plupart des grandes collections d'antiquités… Ainsi, le Metropolitan Museum of Art de New York, qui en possède plusieurs, indique dans l'une de ses notices que : "il pourrait y avoir eu à l'origine 730 statues, une assise et une debout pour chaque jour de l'année. De plus, on a émis l'hypothèse qu'elles étaient disposées, avec d'autres statues divines, dans les immenses cours de Kom el Heitan pour former une vaste carte céleste qui servait de calendrier rituel éternel au roi".
Sekhmet était particulièrement redoutée pour ses colères, inspirant de la terreur à 'tous les hommes' : quand elle se déchaînait, les prêtres devaient réciter des litanies pour calmer son courroux. Mais elle savait aussi se montrer bienveillante : appelée "la grande magicienne", elle possédait alors l'art de guérir. Une "chapelle de magie guérisseuse", tenue par des prêtres-médecins se trouvait d'ailleurs dans l'enceinte du temple de Mout.
https://www.britishmuseum.org/collection/object/Y_EA88
Peinture murale
représentant deux porteurs d'offrandes
Ce fragment mural peint et stuqué, représente deux porteurs d'offrandes. Daté de la XVIIIe dynastie, du règne de Thoutmosis IV (vers 1400 av. J.-C.), il provient probablement de la tombe de Sobekhotep - TT 63 - située à Cheikh Abd el-Gourna sur la rive ouest de Thèbes.
Long de 67 cm, large de 71 cm, il est en bon état de conservation.
Il a été donné, en 1869, par Henry Danby Seymour 1869 au British Museum où il est enregistré sous le numéro d'inventaire EA919.
Commentaire du conservateur citant Nigel Strudwick "Masterpieces of Ancient Egypt, London 2006", pp. 146-50 :
"Ces fragments sont presque aussi connus que les célèbres peintures de la tombe de Nebamon. La tombe de Sobekhotep se trouve sur la rive ouest de Louxor, à l'extrémité nord de la colline de Cheikh Abdel Gourna, où se trouvaient la plupart des tombes des hauts dignitaires de la région thébaine de la XVIIIe dynastie, avant le règne d'Amenhotep III. Malheureusement, la chapelle décorée est gravement endommagée et a été la cible de pilleurs au XXe siècle après J.-C. : des photographies de la tombe réalisées par Harry Burton du Metropolitan Museum of Art entre 1926 et 1940 environ montrent plusieurs fragments importants qui avaient disparu lors de l'étude et de la publication de la tombe au début des années 1980. Néanmoins, les peintures qui subsistent in situ sont de couleurs vives et magnifiquement exécutées. Sobekhotep était un important fonctionnaire du Trésor sous le règne de Thoutmosis IV (vers 1400-1390 av. J.-C.), portant le titre de 'surveillant du sceau', autrement dit de ministre des Finances. Il était le fils de Min, qui avait porté le même titre sous le règne de Thoutmosis III. Il est probable que Sobekhotep ait été maire de la région du Fayoum avant d'atteindre son plus haut titre à Thèbes ; son père étant originaire du Delta, il est possible que, comme de nombreux autres fonctionnaires thébains, il soit venu dans le sud à la demande du roi.
Six fragments de cette tombe sont conservés au British Museum (numéros d'enregistrement : 1852,0223.1 et 1869,1025.1-5). Tous, à l'exception du 1852,0223.1, ont été donnés en 1869 par le député Henry Danby Seymour ; le 1852,0223.1 a été acheté à J.W. Wild en 1852. Wild était dessinateur lors de l'expédition de Lepsius en Égypte de 1842 à 1845, et il semble plausible qu'il ait rapporté ce fragment. Un autre fragment, initialement en sa possession, a été vendu par sa famille au Metropolitan Museum de New York en 1926. On ignore comment Seymour a obtenu ses fragments, mais son intérêt pour l'histoire biblique pourrait l'avoir conduit en Égypte ; il affirme que ses fragments ont été prélevés dans la tombe vers 1844. C'est à cette époque que la tombe de Sobekhotep a été repérée pour la première fois par l'expédition de Lepsius, et Lepsius lui-même a indiqué que des fragments avaient déjà été prélevés dans des tombes par des voyageurs. Les scènes ont été peintes sur un enduit mural composé en grande partie de boue, ce qui a malheureusement facilité le détachement des pièces des murs.
Ce fragment représente deux porteurs d'offrandes situés à droite de la fausse porte peinte sur le mur sud de la salle principale de la chapelle funéraire. Deux hommes vêtus de pagnes et de tuniques blanches portent des offrandes florales et alimentaires pour Sobekhotep. La fausse porte était le principal lieu d'offrandes dans la tombe, et les objets portés par ces personnages peints pouvaient se substituer magiquement aux offrandes réelles, si elles cessaient".
SOURCES : Notice et informations British Museum
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
"La nécropole de Cheikh Abd el-Gournah est le secteur de la nécropole thébaine le plus étendu, délimité au sud par le cimetière de Gournet Mouraï et, au nord, par quelques collines qui précèdent le cirque de Deir el-Bahari. Dans ce large espace vallonné ont été aménagées sur les hauteurs et dans le piémont de la montagne plusieurs centaines de tombes civiles, majoritairement contemporaines de la XVIIIe dynastie. Ces sépultures, de plus ou moins grandes dimensions, comprennent une chapelle-vestibule ou une cour à ciel ouvert et une salle terminale perpendiculaire à la première. Le caveau, à de rares exceptions près, n'est jamais décoré au début du Nouvel Empire. Préparées pour des fonctionnaires de l'institution monarchique, ces tombes ont appartenu à des vizirs, à des gouverneurs, à des maires, à des administrateurs et autres nobles dignitaires. Elles ont aussi servi de demeures d'éternité à des militaires de haut rang, tels qu'officiers, lieutenants, commandants de troupe ainsi qu'au personnel attaché au puissant clergé d'Amon de Karnak. Prêtres et officiants, directeurs des domaines agricoles du dieu, intendants et scribes des service économiques du grand temple bénéficièrent également d'une tombe à l'occident de Thèbes" précise Kent Weeks dans "La Vallée des Rois, Les tombes et les temples funéraires de Thèbes-Ouest" (Gründ, Paris, 2001).
https://www.britishmuseum.org/collection/object/Y_EA919
Chevalière en or au chaton ovale
gravé au nom d'Akhénaton
Cette chevalière en or, en étrier avec un long chaton ovale, est moulée en une seule pièce à la cire perdue.
Le chaton est gravé, en hiéroglyphes incisés, du prénom ou nom de trône, adopté lors de son accession au trône par le pharaon hérétique Akhenaton (XVIIIe dynastie - 1352 - 1336 av. J.-C. environ). L'inscription sur le chaton comporte également un rébus incomplet signifiant "toute l'Égypte est en adoration".
En bon état, elle est haute de 1,25 cm, longue de 2,55 cm, profonde de 2,85 cm et son poids est de 20 grammes.
Commentaire du conservateur :
"À cette époque, le sceau en métal avait presque entièrement remplacé, pour l'étanchéité, l'anneau à chaton pivotant en raison de sa meilleure résistance à la pression. Bien que l'on sache que des sceaux en métal précieux portant le nom d'un roi étaient confiés à de hauts dignitaires afin qu'ils scellent des documents ou des contenants de biens précieux au nom du pharaon, le règne d'Akhenaton fut marqué par la reconcentration des pouvoirs entre les mains royales. Par conséquent, cette bague a été très probablement portée et utilisée par Akhenaton lui-même".
Elle a été acquise, en 1902, auprès de l'antiquaire Panayotis Kyticas et a été enregistrée au British Museum sous le numéro d'inventaire EA37644.
SOURCES : Notice et informations British Museum
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Amenhotep IV est le fils d'Amenhotep III et de la reine Tiyi. Il monte sur le trône du Double Pays à la mort de son père, vers 1349 av. J.-C. Après 4 ou 5 années de règne, il change son nom et devient Akhénaton "Splendeur du disque solaire" ou encore "Esprit utile de l'Aton". Il délaisse Thèbes pour construire une nouvelle ville : Akhetaton - l'horizon d'Aton - aujourd'hui Tell el-Amarna. Quant à Néfertiti, elle est à ses côtés de l’an 4 à l'an 14 de son règne, qui durera 17 années.
Dans une interview, réalisée par Egypte-actualités, en décembre 2012 à l'occasion de la sortie de son ouvrage "Akhénaton et Néfertiti - Trop près du soleil" (éditions ellipses) Philippe Martinez fait cette analyse d'Akhénaton : "Il est le souverain divin d’un territoire énorme où le pouvoir politique sans partage et absolutiste ne saurait être séparé d’un commerce avec le surnaturel, d’une peur sacrée qui doit ployer les énergies et les talents au seul service d’un bétail divin dirigé par une élite sans doute peu apte au partage des richesses. Akhénaton est certes un être humain, mais il nous est aussi inaccessible que l’autre Roi-Soleil, Louis XIV, pouvait l’être pour un paysan bourguignon. Nous souhaiterions le rendre moderne pour mieux le comprendre et nous l’approprier"…
https://www.britishmuseum.org/collection/object/Y_EA37644
Collier large composé
de divers éléments en faïence vitreuse
La rangée supérieure représente les fruits de mandragore jaune et bleu ; la rangée du milieu est composée de feuilles de palmier vertes et la dernière de pétales de lotus jaune, blanc et mauve. Entre les pendentifs se trouvent de minuscules perles en forme de disque, rouge, bleu, mauve ou jaune. Même les deux extrémités, triangulaires dans lesquelles les cordelettes passent pour ressortir en un seul cordon de chaque côté du collier prennent la forme d'un lotus incrusté en rouge, jaune, bleu et vert pour indiquer les pétales individuels. Tous les éléments ont été fabriqués en moules ouverts, car leur dos est plat et non détaillé.
Ce collier, en bon état de conservation, est long de 50,80 cm. Il date de la XVIIIe dynastie, du règne d'Akhenaton, vers 1352 - 1336 av. J.-C..
Commentaire du conservateur :
"Il est fort probable que les éléments de bijoux représentant les fruits, les fleurs et les parties des plantes avaient une signification amulétique, car toutes les plantes en croissance étaient intrinsèquement symboliques de la nouvelle vie et certaines fleurs s'ouvrent chaque matin, confirmant l'idée de résurrection. Ce collier a été retrouvé complet mais l'ordre d'origine d'enfilage des éléments n'a pas pu être déterminé avec certitude".
Il a été découvert en 1829, à el-Amarna, lors de fouilles menées par Henri Frankfort et John Devitt Stringfellow Pendlebury pour l'Egypt Exploration Society qui l'a donné au British Museum. Il est enregistré sous le numéro d'inventaire EA59334.
SOURCES : Notice et informations British Museum
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Dans "Reines d'Egypte" (Somogy, Grimaldi Forum, 2008), Christiane Ziegler précise : "A la XVIIIe dynastie, les colliers de faïence égyptienne se diversifient et les perles qui les composent empruntent les formes les plus diverses. Elles sont fabriquées en série dans des moules en terre cuite dont on a retrouvé des milliers d'exemplaires à Malqatta, un des grands centres de fabrication. Outre les palais royaux et princiers, le site abritait des temples ainsi que des activités administratives et artisanales. L'évolution de la technologie permet de jouer sur une grande variété de couleurs et d'imiter les fleurs et les feuillages". C'est ainsi que l'on retrouve des fruits du persea, des marguerites, des bleuets, des grappes de raisin, des feuilles, et comme ici, des mandragores et des lotus….
https://www.britishmuseum.org/collection/object/y_ea59334
Ostracon en calcaire représentant
un singe mangeant des grenades
Au recto de cet ostracon en calcaire figure une scène, à l'encre noire, représentant un singe mangeant dans un bol rempli de grenades. Au verso, sont inscrites quatre lignes incomplètes d'un texte juridique en hiératique.
Cet ostracon est haut de 10,50 cm, large de 17,20 cm et épais de 1,50 cm. Son poids est de 227 grammes.
Daté de la XIXe dynastie (?) - XXe dynastie (?), il provient de Deir el-Médineh, sur la rive ouest de Thèbes.
Acquis en 1843 par le British Museum auprès de Somerset Lowry-Corry, 2e comte de Belmore, il est enregistré sous le numéro d'inventaire EA8507.
SOURCES : Notice et informations British Museum
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Les ostraca (au singulier : ostracon) sont des tessons, éclats ou fragments de calcaire, ou encore de terre cuite qui étaient, dans l'antiquité, utilisés par les artisans- artistes comme supports graphiques pour leurs "essais". Le papyrus était en effet alors trop onéreux et réservé à des usages plus 'nobles'… Ainsi les ostraca, qu'ils trouvaient à profusion dans les flancs de la montagne, étaient-ils le support sur lequel ils travaillaient leurs esquisses préparatoires, sur lequel ils s'exerçaient, recommençaient, afin d'atteindre l'excellence et être enfin admis à travailler in situ dans les tombes royales. Provenant généralement de l'actuel Deir el-Medineh (la "Place de Vérité à l’occident de Thèbes" - Set Maât her imenty Ouaset - de l'antiquité qui abritait la communauté des artisans qui travaillaient au creusement et à la décoration des demeures d'éternité de la Vallée des Rois et de la Vallée des Reines), ils sont généralement classés en deux catégories : inscrits (hiéroglyphe, hiératique, démotique,…) ou figurés (dessin, sculpture).
https://www.britishmuseum.org/collection/object/Y_EA8507?selectedImageId=1264322001
Palette en forme d'hippopotame
Cette palette en mudstone est en forme d'hippopotame. Il a la queue relevée, ses oreilles sont indiquées sur le bord de la palette et son œil est percé.
On note également une perforation unique au milieu, en haut.
D'une hauteur de 9,80 cm, d'une largeur de 18,40 cm et d'une épaisseur de 0,80 cm, son poids est de 0,260 kg.
Datée de la période prédynastique, elle a été acquise, en 1881, auprès du révérend Greville John Chester par le British Museum où elle est enregistrée sous le numéro d'inventaire EA67650.
SOURCES : Notice et informations British Museum
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
De nombreuses palettes à fard, généralement de type "géométrique" ou "zoomorphe", ont été retrouvées dans les équipements funéraires de la période prédynastique "Nagada". Elles étaient le plus souvent placées à portée des mains ou du visage du défunt. "La palette et le fard expriment des notions directement liées au système social, magico-religieux et politique de la communauté. Bien plus qu'un outil, la palette est un objet de culture en lui-même, écartant une unique interprétation fonctionnelle. Esthétique, médecine, prophylaxie, magie et pouvoir sont autant de relectures possibles des significations anciennes" précise Nathalie Baduel ("La collection des palettes prédynastiques égyptiennes du Muséum" Lyon).
Le fard se présentait sous forme de pigments : il était broyé sur leur surface plane afin d'être réduit en poudre et de pouvoir ensuite être appliqué. Il est à noter que les deux côtés de la palette pouvaient être indifféremment utilisés.
https://www.britishmuseum.org/collection/object/Y_EA67650?selectedImageId=1210519001
Statuette en bronze d'Imhotep
Statuette d'Imhotep - bronze, or - Basse Époque - vers 600 av. J.-C.
British Museum - numéro d'inventaire EA63800
(par don d'A. Mitchell-Innes en 1934) - photo © The Trustees of the British Museum
Imhotep est représenté de manière caractéristique, comme un scribe assis, un papyrus déroulé sur les genoux, portant son nom et l'épithète de "Grand, fils du dieu Ptah". Comme à l'accoutumée, il porte un long pagne, ici orné d'un bord à motifs, qui laisse sa poitrine nue. Ses yeux sont incrustés d'or et une ancienne réparation est visible sur la tempe droite. Il est assis sur un tabouret haut avec des entretoises sur un support arqué.
Cette représentation en bronze incisé, haute de 13 cm et profonde de 8,20 cm, est datée de la Basse Époque, vers 600 av. J.-C..
Commentaire du conservateur :
"Architecte du premier édifice monumental en pierre d'Égypte, la pyramide à degrés de Saqqarah du pharaon Djéser de la IIIe dynastie, construite vers 2650 av. J.-C., Imhotep fut rapidement vénéré comme un sage. À la Basse Époque, quelque deux mille ans après sa mort, il fut déifié, étant l'un des rares Égyptiens non royaux de l'histoire à avoir reçu un tel honneur. Bien qu'il n'ait eu aucun lien avec la guérison de son vivant, les Grecs identifiaient Imhotep déifié à leur propre dieu de la médecine, Asclépios. Cela s'explique peut-être par le fait que les Égyptiens ordinaires trouvaient le dieu Imhotep plus accessible dans leurs prières, car il avait été autrefois un mortel. Son tombeau, aujourd'hui disparu, à Saqqarah, était sans doute devenu un lieu de pèlerinage et certains malades qui s'y rendaient étaient guéris. Ainsi, le lieu de culte d'Imhotep aurait acquis une réputation de lieu de guérison".
Cette statuette a été donnée, en 1934, par A. Mitchell-Innes au British Museum où elle est enregistrée sous le numéro d'inventaire EA63800.
SOURCES : Notice et informations British Museum
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Ce type de statuette votive d'Imhotep, le plus souvent en bronze ou alliage de bonze, était produit en grande série à la Basse Epoque, ce qui explique non seulement que l'on en retrouve dans la plupart des départements égyptiens des musées, mais à quel point son culte était populaire…
Imhotep, comme le précise Jean-Pierre Corteggiani : "fut d'abord considéré comme un sage, puis la tradition, qui avait ajouté à ses titres ceux de prêtre lecteur et de vizir, en fit le patron des scribes au Nouvel Empire… Il fut vénéré comme un dieu à compter de la XXVIe dynastie, les théologiens faisant de lui le "fils de Ptah"… Dès lors les inscriptions qui accompagnent ces images le présentent comme 'l'auguste dieu qui fait vivre les hommes', ou encore comme 'le plus grand des médecins', 'celui qui soigne la maladie et qui guérit les membres', très souvent qualifié de 'grand', 'il écoute les prières' et vient vers ceux qui l'implorent, protégeant la femme enceinte et donnant un enfant à celle qui était stérile… "
https://www.britishmuseum.org/collection/object/Y_EA63800?selectedImageId=30991001
Partie supérieure d'une statue colossale
en granite rouge de Ramsès II
L'autre moitié de cette statue colossale en granite rouge de Ramsès II n'a pas été retrouvée et le coude gauche est cassé. Hormis les dommages au nez, la sculpture est en bon état et témoigne d'une très belle facture. Les surfaces sont polies, à l'exception de la bande frontale, des sourcils et des lignes de fard qui ont été laissés bruts, probablement pour faciliter l'application de la peinture. Tous les éléments décoratifs de la tenue du roi sont finement ciselés. Ramsès II porte la double couronne sur une perruque bouclée. L'uraeus royal est fixé au front. Un bandeau décoré, noué à l'arrière, entoure la perruque et se termine par deux pans retombant sur les côtés, chacun se terminant par un uraeus couronné par le disque solaire. Une barbe d'apparat est attachée au menton royal. Un collier large, bordé d'un rang de perles en forme de goutte, entoure son cou et un bracelet orne chacun de ses poignets, celui de droite étant orné d'un œil-oudjat incisé, symbole de santé. Le visage est presque rond, avec des joues pleines. Sous le large front, les sourcils, représentés en relief, forment deux arcs symétriques sur l'arcade sourcilière saillante. Une légère dépression les sépare des lourdes paupières supérieures. Les yeux, horizontaux et étirés d'une ligne de fard, regardent légèrement vers le bas. La racine étroite du nez s'élargit doucement vers la base, qui est brisée. La bouche, légèrement oblique, est affirmée par des bords bien définis. Deux petits creux marquent les commissures des lèvres. Le menton arrondi chevauche le sommet de la barbe. Le cou est large, la poitrine plate, avec de larges épaules. Sur les bras du souverain sont gravés ses noms de naissance et de trône. Les cartouches sont surmontés de deux plumes enserrant le disque solaire et reposent sur le signe hiéroglyphique de l'or. Le pilier arrière porte deux colonnes verticales d'une inscription hiéroglyphique délicatement incisée qui se termine sur la partie inférieure de la statue.
Cette statue de granite rouge, haute de 158 cm (socle inclus) et profonde de 52 cm, a un poids de 495 kg.
Elle est datée de la XIXe dynastie, du règne de Ramsès II, vers 1280 av. J.-C..
Provenant du temple de Khnoum, sur l'île Éléphantine à Assouan, elle appartenait à Maj Leake, militaire de la marine, qui l'a vendue à William Richard Hamilton qui l'a donnée, en 1840, au British Museum. Elle est enregistrée sous le numéro d'inventaire EA67.
Commentaire du conservateur :
"Ce buste provient d'une statue colossale représentant Ramsès II debout, les mains croisées sur la poitrine, tenant les insignes de la royauté, le fléau et la crosse. Mesurant 58 cm de haut, le socle de la statue soutenant les pieds royaux a été mis au jour bien plus tard dans le temple du dieu Khnoum à Éléphantine et récemment identifié par l'auteur de cette notice comme appartenant au buste. Le costume royal était certainement un pagne, complété par une queue d'animal pendant entre les jambes. L'extrémité de la queue est encore conservée sur la partie inférieure de cette sculpture, conservée à Éléphantine".
SOURCES : Notice et informations British Museum
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Dans "Eternal Egypt : Masterworks of Ancient Art from the British Museum", Hourig Sourouzian précise que : "Ce type de statue, souvent attesté au Nouvel Empire, a une pose osirienne mais, au lieu de la gaine (linceul) d’Osiris, le roi porte un costume de cérémonie. Ces statues étaient généralement placées contre des piliers entourant une cour ou se tenant devant des pylônes ou des entrées de temple".
https://www.britishmuseum.org/collection/object/Y_EA67
Boîte à cosmétique en bois
tenue par une figure féminine
Cette boîte à cosmétique en bois est tenue par une jeune fille portant seulement une paire de grandes boucles d'oreille ornées de rosettes. Ses cheveux sont tressés en trois fines nattes, dont deux pendent devant et l'autre derrière. Elle porte sur sa tête un coffret rectangulaire à quatre pieds, visiblement en équilibre précaire : elle s'agrippe à l'un des pieds pour le maintenir. Elle est légèrement penchée en avant sous le poids de la boîte. Sa coiffure inhabituelle suggère qu'elle pourrait représenter une étrangère. Le trou percé dans sa main libre était probablement destiné à insérer le manche d'un applicateur.
En bon état, cet artefact est haut de 14 cm et large 5 cm. Il date de la XVIIIe dynastie. Il a été acquis, en 1867, auprès du duc Louis de Blacas d'Aulps par le British Museum où il est enregistré sous le numéro d'inventaire EA32767.
SOURCES : Notice et informations British Museum
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Dans "Eternal Egypt : Masterworks of Ancient Art from the British Museum" (British Museum Press, 2001), Edna R. Russmann précise que : "Ces petites représentations masculines et féminines portant des récipients relativement grands étaient des objets de luxe populaires sous les règnes d'Amenhotep III et d'Akhenaton. Bien que certains soient en pierre, les plus beaux exemplaires, comme celui-ci, sont en bois. Les figures masculines représentent clairement des domestiques : l'un est âgé, plusieurs sont des nains et un autre, vêtue d'un pagne aux motifs exotiques, est un étranger. Les figures féminines, vraisemblablement aussi des domestiques, sont toutes nues, à l'exception de leurs bijoux, et paraissent toutes très jeunes. L'une d'elles arbore une coiffure nubienne, et la coiffure inhabituelle de celle-ci ainsi que celle de deux autres exemplaires raffinés, suggèrent que toutes les figures féminines pourraient représenter des étrangères"…
https://www.britishmuseum.org/collection/object/Y_EA32767
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