jeudi 4 juillet 2024

L'Égypte au cœur des musées : une minute pour une œuvre d'art" 2024 - Brooklyn Museum


 

"Buste d'ancêtre" de femme


"Buste d'ancêtre" de femme - calcaire peint - Nouvel Empire - fin de la XVIIIe - début XIXe (vers 1336 - 1279 av. J.-C.)
provenance probable : Deir el Medineh - Brooklyn Museum - numéro 54.1. (par le Charles Edwin Wilbour Fund)
photo Brooklyn Museum - Creative Commons-BY


Les "bustes d'ancêtres" étaient conservés dans les maisons. Ils étaient peut-être utilisés dans des rituels qui aidaient à maintenir le défunt dans l'au-delà ou permettaient aux vivants et aux morts de communiquer. 

Ce buste de femme est en calcaire peint. Les détails des yeux étaient probablement peints ; les oreilles sont percées ; la perruque à retombées conserve des traces de peinture bleue, elle est surmontée d'un 'modius' peint en rouge. On voit les vestiges d'un grand collier peint qui couvrait la majeure partie du corps, avec un cordon d'attache rouge au dos. 

La peinture a en grande partie disparu, l'arrière de la perruque est cassé et l'on note la présence de petits éclats.

Ce buste est haut de 26 cm, large de 15,6 cm et profond de 9,5 cm. Il date du Nouvel Empire, de la fin de la XVIIIe - début XIXe (vers 1336 - 1279 av. J.-C.) et pourrait provenir de Thèbes, de Deir el Medineh.

Il est arrivé dans les collections du Brooklyn Museum par le Charles Edwin Wilbour Fund et a été enregistré sous le numéro 54.1.

SOURCES : Notice et informations du Brooklyn Museum

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

"Les termes 'bustes de laraires' ou 'bustes des ancêtres' se réfèrent habituellement à de petits bustes anthropomorphes de calcaire, de grès, de bois ou d'argile. Ce sont des bustes très simplifiés, sans bras, avec le crâne rasé ou pourvu d'une perruque plus ou moins élaborée. Ils portent rarement des inscriptions et restent le plus souvent anonymes… Leur fonction d'objet de culte est confirmée par des scènes sur deux petites stèles montrant que des offrandes étaient présentées à ces statuettes…" précise Robert J. Demarée dans "Les artistes de pharaon, Deir el-Medineh et la Vallée des Rois" (Louvre, 2002).

 

https://www.brooklynmuseum.org/opencollection/objects/3596

 

 

Plateau de jeu de senet au nom 

d'Amenhotep III avec tiroir coulissant 


Plateau de jeu de senet portant le nom d'Amenhotep III avec tiroir coulissant séparé - faïence vernissée bleue
Nouvel Empire - XVIIIe dynastie (1390 - 1353 av. J.-C.) -
 provenance probable Thèbes
Brooklyn Museum - numéro 49.56a-b (par le Charles Edwin Wilbour Fund) - photo Brooklyn Museum - Creative Commons-BY


Ce jeu appelé "senet", ou "passer", a été utilisé pendant plus de trois mille ans en Égypte. Deux joueurs lançaient des dés en forme de bâton pour faire avancer leurs pièces de jeu, qui, dans ce plateau, pouvaient être rangées dans un tiroir coulissant. Le parcours des pièces sur le plateau symbolisait le voyage de l’âme à travers le monde souterrain, et ce jeu faisait souvent partie du trousseau funéraire.

Celui-ci est en faïence bleue décorée et possède un tiroir coulissant. Le dessus est divisé en trente compartiments avec des traits de séparation en vernissé noir. Quatre carrés sont inscrits de chiffres et d'un signe nefer. Les côtés longs sont décorés d'une frise peinte composée de sept panneaux, chacun avec des signes ankh et djed alternés. L'inscription sur l'extrémité "fixe" indique "Kha-em-maât", qui serait une version abrégée du nom d'Horus d'Amenhotep III, "Ka-nakht-kha-em-maât". La base émaillée est noire. Le bout du tiroir est vernissé bleu foncé et bleu clair en damier, sa base et son intérieur sont vernissés bleu-violet foncé. L'objet a été réassemblé à partir de fragments. 

D'une longueur de 21 cm, il est daté du Nouvel Empire, de la XVIIIe dynastie (1390 - 1353 av. J.-C.) et proviendrait de Thèbes. 

Il est arrivé dans les collections du Brooklyn Museum par le Charles Edwin Wilbour Fund et a été enregistré sous le numéro 49.56a-b.

SOURCES : Notice et informations du Brooklyn Museum

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Connu dès l'Ancien Empire, le senet était un jeu fort prisé, mais les règles qui le régissaient demeurent, en partie, ignorées… Dans "Toutankhamon, vie, mort et découverte d'un pharaon" (Editions Errance), Nicholas Reeves fait ainsi le point sur les connaissances actuelles : "Dans le jeu de senet, damier de trente cases, chaque joueur recevait un nombre égal de jetons, pions pour l'un, bobines (osselets ?) pour l'autre. Les jetons, placés sur les deux rangées les plus longues, étaient déplacés en fonction des osselets ou des bâtonnets (dont le nombre de points est déterminé par le côté, noir ou blanc, sur lequel ils retombent). Ils effectuaient "un parcours de trente étapes en forme de S renversé. Nous savons seulement que chaque joueur recevait cinq jetons, peut-être placés un à un sur le damier, qu'il déplaçait après avoir lancé des osselets ou des bâtonnets. L'objectif consistait à retirer ses jetons de la rangée centrale en évitant jusqu'aux cinq dernières cases du damier habituellement marquées d'une façon ou d'une autre. L'objectif consistait à retirer tous ses jetons avant l'adversaire. Les cases marquées d'un signe portaient chance (le hiéroglyphe nefer) ou malchance (le hiéroglyphe de l'eau)" …

 

https://www.brooklynmuseum.org/opencollection/objects/3536

 


 

Palette en forme d'oiseau, 

peut-être une pintade


Palette en forme d'oiseau, peut-être une pintade - grauwacke, ivoire (os ?), pâte noire
période prédynastique - Nagada II - vers 3500 - 3300 av. J.-C.
Brooklyn Museum - numéro 76.7 (par le Charles Edwin Wilbour Fund) - photo Brooklyn Museum - Creative Commons-BY


Cette palette en ardoise vert foncé (grauwacke), en forme d'oiseau,  est percée en haut pour pouvoir être suspendue. De chaque côté, l'œil est incrusté d'ivoire (?) maintenu par une substance noire (pâte ?). 

Il manque une patte et on note plusieurs éclats au niveau de la queue.

Large de 28,5 cm et haute de 19 cm, elle est datée de la période prédynastique - Nagada II - vers 3500 - 3300 av. J.-C..

Elle est arrivée dans les collections du Brooklyn Museum par le Charles Edwin Wilbour Fund et a été enregistrée sous le numéro 76.7.

SOURCES : Notice et informations du Brooklyn Museum

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

De nombreuses palettes à fard, généralement de type "géométrique" ou "zoomorphe", ont été retrouvées dans les équipements funéraires de la période prédynastique "Nagada". Elles étaient le plus souvent placées à portée des mains ou du visage du défunt. "La palette et le fard expriment des notions directement liées au système social, magico-religieux et politique de la communauté. Bien plus qu'un outil, la palette est un objet de culture en lui-même, écartant une unique interprétation fonctionnelle. Esthétique, médecine, prophylaxie, magie et pouvoir sont autant de relectures possibles des significations anciennes" précise Nathalie Baduel ("La collection des palettes prédynastiques égyptiennes du Muséum" Lyon).

Le fard se présentait sous forme de pigments : il était broyé sur leur surface plane afin d'être réduit en poudre et de pouvoir ensuite être appliqué. Il est à noter que les deux côtés de la palette pouvaient être indifféremment utilisés.

 

https://www.brooklynmuseum.org/opencollection/objects/3851

 

 

Représentation d'un roi en incrustation


Représentation d'un roi en incrustation - verre, feuille d'or - période ptolémaïque (305 - 30 av. J.-C.)
Brooklyn Museum - numéro 49.61.1-.4 (par le Charles Edwin Wilbour Fund) - photo Brooklyn Museum - Creative Commons-BY


De telles incrustations de verre étaient utilisées pour décorer des sanctuaires ou des cartonnages. Lorsqu'elles faisaient partie du décor d'un cartonnage, elles étaient pressées directement dans la couche extérieure de plâtre alors que celle-ci était encore humide. Celle-ci faisait probablement partie du motif décoratif d'une boîte, d'un meuble ou d'un équipement funéraire. Les couleurs vives rehaussaient non seulement l’apparence de l’objet, mais avaient également une signification symbolique.

Il s'agit de la moitié supérieure de l'incrustation en verre opaque représentant un roi, tourné vers la droite, portant la couronne de Basse-Égypte. Elle est fabriquée en pièces séparées. 

1 - La couronne est en verre bleu violet foncé avec des restes de dorure. 

2 - La tête est en verre rouge foncé, très poli, imitant le jaspe. La bande entre le front et la couronne est en verre jaune. 

3 - Le torse, avec le bras droit relevé, est du même verre que la tête. Du collier, seule une partie de la rangée la plus basse a survécu. Il s’agit de verre mosaïque vert et noir (?). 

4 - Un fragment en verre bleu qui provient probablement d'une autre rangée du collier. 

Des traces de feuille d'or perdurent sur la couronne. La main droite est perdue et le collier est incomplet.

Cette incrustation, haute de 14,1 cm, large de 6 cm et épaisse de 0,8 cm, est datée de la période ptolémaïque (305 - 30 av. J.-C.) 

Elle est arrivée dans les collections du Brooklyn Museum par le Charles Edwin Wilbour Fund et a été enregistrée sous le numéro 49.61.1-.4

SOURCES : Notice et informations du Brooklyn Museum

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Cette représentation est surprenante par le fait que la couronne portée par ce pharaon ne répond pas aux critères conventionnels … 

En effet, la couronne de la Basse-Egypte (desheret) est rouge. Elle "se présente comme une sorte de mortier dont la partie postérieure remonte à la verticale et dans lequel est fichée une tige terminée en spirale (la khabet)" précise Isabelle Franco dans son "Dictionnaire de mythologie égyptienne" (Pygmalion, 1999). 

La couronne blanche (hedjet) "mitre allongée au sommet sphérique" symbolise, elle, la Haute-Egypte. Quant à la couronne bleue, elle porte le nom de "khepresh". Il s'agit d'une coiffe royale, arrondie au sommet, présentant une arête évasée au revers qui descend de chaque côté de la couronne au-dessus des oreilles. Elle est ornée de pastille, perles circulaires, "ocelles", ou encore "pois" selon les interprétations…

 

https://www.brooklynmuseum.org/opencollection/objects/62603

 


Vase peint en bleu 

avec une scène de marais


Vase peint en bleu avec une scène de marais - terre cuite, pigment
Nouvel Empire - XVIIIe dynastie (env. 1390 - 1353 av. J.-C.)
Brooklyn Museum - numéro 59.2. (par le Charles Edwin Wilbour Fund) - photo Brooklyn Museum - Creative Commons-BY


Sous le règne d'Amenhotep III, le bleu clair était la couleur la plus populaire de la palette de l'artiste ; c'était peut-être la couleur préférée du roi. Les artisans décoraient fréquemment les pots avec du bleu cobalt. Certains des exemples les plus élaborés représentent des scènes de marais, évoquant le marais de papyrus d'où les Égyptiens croyaient que le dieu créateur avait émergé au moment de la création. Ces objets peints en bleu ont été trouvés dans des maisons, des tombeaux et des temples.

Ce vase en terre cuite peinte, haut de 29,6 cm, est daté du Nouvel Empire, de la XVIIIe dynastie (env. 1390 - 1353 av. J.-C.).

Il est arrivé dans les collections du Brooklyn Museum par le Charles Edwin Wilbour Fund et a été enregistré sous le numéro 59.2.

SOURCES : Notice et informations du Brooklyn Museum

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

"La poterie - art souvent utilitaire en Égypte - a atteint des sommets sous la XVIIIe dynastie, en particulier à Malgatta sous le règne d'Amenophis III, et jusqu'à la fin de la dynastie" indique Arielle P. Kozloff dans "Aménophis III le Pharaon-Soleil".

Christiane Ziegler précise, quant à elle, dans "Reines d'Egypte" que :

"Les vases peints retrouvés en grand nombre dans les palais de Malgatta possèdent un décor aussi raffiné que les peintures murales. Exécutés en poterie fine, ils se distinguent par leurs formes élégantes et leurs figures bleu clair se détachant sur un fond beige. Les détails sont généralement soulignés d’un trait fin de couleur noire ou brune". 

 

https://www.brooklynmuseum.org/opencollection/objects/3666

 


Vase-Hes avec son couvercle


Vase-Hes avec son couvercle  faïence bleue
Nouvel Empire - fin de la XVIIIe dynastie (env. 1350 - 1295 av. J.-C.) - provenant de Thèbes (tombe de Toutankhamon ?)
Brooklyn Museum - numéro 48.55a-b
(par acquisition par le Charles Edwin Wilbour Fund - lot ° 6 de la liste Spink & Son - vente de la collection Howard Carter)
photo Brooklyn Museum - Creative Commons-BY


Les récipients rituels connus sous le nom de vases-hes étaient couramment utilisés dans les rituels de purification des temples et dans les libations, ou offrandes liquides, que le prêtre versait aux dieux. Leur forme ressemble au hiéroglyphe hes, qui peut signifier "favoriser" ou "vénérer".

Haut de 20,5 cm, celui-ci est en faïence, "un matériau très intéressant considéré par les égyptologues comme la première céramique de haute technologie. Le matériau est composé de quartz pur broyé, qui a un aspect éblouissant, c'est pourquoi les anciens Égyptiens l'appelaient tjehenet (la brillante, l'éblouissante). Plusieurs autres ingrédients pouvaient être ajoutés au quartz  : un peu de chaux ou d'oxyde de calcium et de soude, le tout trouvé dans les riches sables des désert et les carrières. Ces ingrédients y étaient soit ajoutés avant la cuisson dans le four, afin que le beau bleu remonte à la surface, soit placés dans un récipient contenant cette poudre afin qu'elle soit recouverte de l'extérieur pendant la cuisson".

Daté du Nouvel Empire, de la fin de la XVIIIe dynastie (env. 1350 - 1295 av. J.-C.), ce vase-Hes provient de Thèbes.

Il est arrivé dans les collections du Brooklyn Museum par le Charles Edwin Wilbour Fund et a été enregistrée sous le numéro 48.55a-b.

SOURCES : Notice et informations du Brooklyn Museum

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Dans son excellent "Toutankhamon" (Pygmalion, 2015), Marc Gabolde dresse une liste des "Objets provenant peut-être de la tombe de Toutankhamon et ne se trouvant pas en Égypte". Ce vase à  libation (hs) en faïence bleue y figure ET il indique sa provenance ! "Portant le n° 6 de la liste Spink & Son : 'Blue faience Hes vase and lid 8" hight', ce vase fut acquis par le Brooklyn Museum grâce au Charles Edwin Found en 1940 et provient de la collection Carter (cf. N. Reeves). Des pièces absolument semblables ont été retrouvées dans la tombe de Toutankhamon : Carter n° 461 v-y (Musée du Caire : JE 62241, JE 62242, JE 62243, JE 62246)".

 

https://www.brooklynmuseum.org/opencollection/objects/3500

 


Amulette d'une déesse 

à tête de lion avec un chat


Amulette d'une déesse à tête de lion avec un chat - faïence vernissée verte
Troisième Période Intermédiaire ou ultérieure (1075 - 30 av. J.-C.) - XXVIe dynastie ou plus tardive
Brooklyn Museum - numéro 37.977E (par le Charles Edwin Wilbour Fund) - photo Brooklyn Museum - Creative Commons-BY


Cette amulette en faïence vernissée verte représente une déesse à tête de lion, dans l'attitude de la marche sur une base rectangulaire. Un uraeus au sommet de sa tête masque le devant d'une bélière. Un petit chat est assis à côté de son pied droit. 

Haute de 8,2 cm, elle est datée de la Troisième Période intermédiaire ou ultérieure (1075 - 30 av. J.-C.), XXVIe dynastie ou plus tardive. 

Son état de conservation est ainsi précisé : "La dévitrification de la glaçure a engendré une teinte opalescente. Cassée aux genoux et réparée. Surface piquée".

Elle est arrivée dans les collections du Brooklyn Museum par le Charles Edwin Wilbour Fund et a été enregistrée sous le numéro 37.977E.

SOURCES : Notice et informations du Brooklyn Museum

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

"L'identité" de cette déesse féline n'est pas indiquée par le Brooklyn Museum. Le Metropolitan Museum of Art de New York, qui possède plusieurs exemplaires de ce type, ou assez semblables, précise : "Des déesses à tête de lion en Égypte englobaient de nombreuses divinités, notamment Sekhmet, Ouadjet et Bastet entre autres. Sous cette apparence, les déesses étaient des divinités protectrices féroces, mais elles pouvaient également provoquer la destruction au nom des dieux, tant par la violence que par les épidémies". (Met n°2016.9.36)

"La déesse Ouadjet et sa très ancienne ville de Buto sont depuis les temps les plus reculés des points de référence mythiques pour l'émergence d'une royauté égyptienne unifiée. Ouadjet pouvait prendre la forme d'un cobra, la forme qu'elle porte en tant qu'uraeus sur le front du roi. Mais elle était aussi une déesse de l'Œil de Ré, une parente du dieu solaire qui agissait comme son émissaire/exécuteur, et, comme les autres déesses de l'Œil de Ré, elle adoptait généralement la forme d'une lionne… " (Met n° 30.8.100)

 

https://www.brooklynmuseum.org/opencollection/objects/117554

 

 


Panneau de cercueil avec une représentation 

de la déesse Nephthys


Panneau de cercueil avec une représentation de la déesse Nephthys - bois, gesso, peinture
période tardive (vers 664 - 332 av. J.-C.) - provenant de Thèbes
Brooklyn Museum - numéro 37.1529E (par le Charles Edwin Wilbour Fund) - photo Brooklyn Museum - Creative Commons-BY


Ce panneau en bois, provenant d'un cercueil, est orné d'une représentation peinte de la déesse Nephthys. Sur un fond de gesso blanc, usé sur les bords, elle porte une robe verte, affiche une chair jaune et des cheveux ocre-rouge. Le signe neb est bleu, jaune, rouge et blanc, vert et noir. Tout cela est remarquablement frais, même si le fond de gesso a été perdu à certains endroits. Il y a un trou dans le panneau au niveau du signe neb, très probablement celui d'une cheville, qui a été perdue.

Ce panneau est haut de 36,6 cm, large de 12,6 cm et épais de 1,3 cm.

Provenant de Thèbes, il est daté de la période tardive (vers 664 - 332 av. J.-C.).

Il est arrivé dans les collections du Brooklyn Museum par le Charles Edwin Wilbour Fund et a été enregistré sous le numéro 37.1529E.

SOURCES : Notice et informations du Brooklyn Museum

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Les deux signes hiéroglyphiques que Nephthys porte sur sa tête servent à écrire son nom  et permettent ainsi de l'identifier : l'idéogramme château (hout) surmonté de celui de la corbeille (neb).

"La Dame du Château est la sœur d'Osiris, d'Isis et de Seth, et également l'épouse de ce dernier. Au cours de la lutte qui oppose les deux frères, elle fut pourtant l'alliée du dieu martyr et aida Isis à reconstituer son cadavre. Anubis est parfois considéré comme le fils adultérin que lui aurait donné Osiris. Elle figure avec sa sœur auprès de la dépouille divine, la pleurant et veillant sur elle…" précise Isabelle Franco dans son "Dictionnaire de mythologie égyptienne". Ainsi Isis et Nephthys sont-elles fréquemment représentées dans le contexte funéraire dans leur gestuelle spécifique de déesses deuillantes, pleureuses et protectrices, participant également à la renaissance du défunt. Elles sont souvent associées à Neith et Selqet.

 

https://www.brooklynmuseum.org/opencollection/objects/118056

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