samedi 25 mai 2024

"L'Égypte au cœur des musées : une minute pour une œuvre d'art" 2024 - Musée Egyptien de Turin


 

Cuve du cercueil externe de Tabakenkhonsou, 

chanteuse d'Amon


Cuve du cercueil externe de Tabakenkhonsou, chanteuse d'Amon - bois peint
Troisième Période intermédiaire - XXIe dynastie (1076 - 944 av. J.-C.) - provenance possible : Thèbes (?)
Musée Egyptien de Turin - numéro d'inventaire : Cat. 2227 (par l'acquisition de la Collection Drovetti en 1824) - photo du musée


L'ensemble des cercueils de Tabakenkhonsou, chanteuse d'Amon, se compose d'un cercueil externe, dont seule la cuve a été conservée, d'un cercueil interne et d'un "faux couvercle". La défunte est représentée avec ses bras et ses mains reproduits en haut-relief au-dessus du collier ousekh, élément stylistique qui permet de dater le cercueil de la seconde moitié de la XXIe dynastie. Les mains ouvertes, les seins légèrement soulignés, les boucles d'oreilles et les cheveux bleutés sont autant d'éléments iconographiques distinctifs du genre féminin. Le cercueil intérieur présente la plus riche décoration. L'extérieur, de grande qualité, est ponctué de peintures aux scènes mythologiques, largement reprises ou simplement inspirées, des formules du Livre des Morts. L'intérieur de la cuve, qui abritait la momie, présente au fond une image rassurante de la déesse du ciel Nout, qui semble être placée là pour étreindre idéalement le défunt, tandis qu'à hauteur de sa tête se trouve une image du soleil levant à l'aube auquel le défunt lie son voyage de renaissance. L'analyse des inscriptions, la couleur différente utilisée pour écrire le nom et quelques espaces vides, permettent de supposer que ces cercueils n'ont pas été préparés spécifiquement pour Tabakenkhonsou mais qu'ils ont été "pré-confectionnés" puis adaptés ensuite pour la défunte, selon une pratique assez répandue à l’époque.

Cette cuve est longue de 197 cm, large de 63 cm et profonde de 45 cm. 

L'ensemble des cercueils en bois peint de Tabakenkhonsou est daté de la Troisième Période intermédiaire, de la XXIe dynastie (1076 - 944 av. J.-C.) et pourrait provenir de Thèbes (?). Il est arrivé dans les collections du Museo Egizio de Turin en 1824 par l'acquisition de la Collection Drovetti. 

Le cercueil externe a été enregistré sous le numéro d'inventaire Cat. 2227 (Cat. 2226 pour le cercueil interne et le "faux couvercle").

SOURCES : Notice et informations du Museo Egizio de Turin

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

L'équipement funéraire d'un défunt de la XXIe dynastie est généralement composé de trois éléments principaux :

- deux "ensembles" formés par le cercueil interne (ou intérieur) et le cercueil externe (ou extérieur) comprenant chacun une cuve et un couvercle, 

- le troisième "composant" - déposé directement sur la momie -  est la "planche de momie" ou "couverture" ou encore "faux couvercle" en raison de sa "ressemblance" à un couvercle, la différence étant sa forme plate au niveau des pieds.

 

https://collezioni.museoegizio.it/it-IT/material/Cat_2227/?description=abakenkhonsu&inventoryNumber=&title=&cgt=&yearFrom=&yearTo=&materials=&provenance=&acquisition=&epoch=&dynasty=&pharaoh=&searchLng=it-IT&searchPage=1

 



Oushebti de Kha


Oushebti de Kha - bois
Nouvel Empire -  XVIIIe dynastie (vers 1425 - 1353 avant J.-C.) - règnes d'Amenhotep II, Thoutmosis IV, Amenhotep III
provenant de la tombe de Kha et Meryt - TT 8 à Deir el-Medineh découverte par Ernesto Schiaparelli en 1906
Musée Egyptien de Turin - numéro d'inventaire : S. 8339 - photo du musée


En observant la disposition du matériel funéraire dans la tombe, on remarque une composition particulière d’objets qui a probablement pour but de restituer l’image de Kha assis sur son siège et recevant les offrandes. Juste devant son sarcophage extérieur, dans une position bien en vue au centre de la chambre funéraire, il y avait en effet une splendide chaise avec dossier décoré d’images florales et d’inscriptions visant à assurer à l’âme du défunt "toute chose bonne et pure". Sur une toile, posée sur cette chaise, étaient placés divers objets : au centre une statuette en bois du défunt, ornée de deux guirlandes miniatures placées autour de ses épaules et de ses pieds ; un oushebti était appuyé au dossier, tandis qu’un sarcophage miniature, tout à fait semblable aux sarcophages extérieurs quadrangulaires de Kha et Merit, contenait un autre oushebti et des modèles de certains outils de travail pour oushebtis.

Cet oushebti en bois, haut de 17 cm et large de 4,5 cm, est daté du Nouvel Empire, de la XVIIIe dynastie (vers 1425 - 1353 avant J.-C.), des règnes d'Amenhotep II, Thoutmosis IV, Amenhotep III.

Trouvé dans la tombe de Kha et Meryt - TT 8 à Deir el-Medineh - par Ernesto Schiaparelli en 1906, il est arrivé au Musée égyptien de Turin sous le numéro d'inventaire S. 8339.

SOURCE : Notice et informations Museo Egizio Torino

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile 

C'est le 15 février 1906, après un mois du travail intensif de 250 ouvriers, que la Mission archéologique du Musée de Turin - dirigée par Ernesto Schiaparelli et Francesco Ballerini - découvre : "dans le cirque nord de la nécropole de Deir el-Médineh, la tombe inviolée de Kha". Si la chapelle funéraire de briques crues de Kha était déjà connue, ce fut une grande surprise que la tombe soit retrouvée "dans les falaises isolées qui entourent le village et non à proximité immédiate de la chapelle, comme c'était le cas habituellement".

Elle s'avéra receler d'incroyables richesses et constitue, très certainement, l'une des plus belles découvertes égyptologiques de ce tout début du XXe siècle !

Mobilier, statues, aliments, vaisselle, linge de maison, instruments et outils de travail de Kha, coffrets de toilette et boîte à ouvrage de Merit, ainsi que sa perruque… Ce sont plus de 500 objets qui en seront extraits !

 

https://collezioni.museoegizio.it/it-IT/material/S_8339/?description=MERIT&inventoryNumber=&title=&cgt=&yearFrom=&yearTo=&materials=&provenance=&acquisition=&epoch=&dynasty=&pharaoh=&searchLng=it-IT&searchPage=2

 



Statuette de la reine divinisée 

Ahmès-Nefertari


Statuette de la reine divinisée Ahmès-Nefertari - bois - Nouvel Empire - XIXe ou XXe dynastie (vers 1292 - 1076 av. J.-C.)
provenant de Deir el-Medineh - Musée Egyptien de Turin - numéro d'inventaire : Cat. 1388
(par l'acquisition de la Collection Drovetti en 1824) - photo du musée


Les statuettes cultuelles représentant la reine Ahmès-Nefertari, grande épouse royale et mère du pharaon Amenhotep Ier, témoignent de la grande dévotion réservée par les habitants du village des artisans à ces deux souverains. Les inscriptions sur le socle de la statue montrent les noms des dédicataires.

Celle-ci, haute de 42 cm, est réalisée en bois. Elle est datée du Nouvel Empire, de la XIXe ou XXe dynastie (vers 1292 - 1076 av. J.-C.). Elle provient de Deir el-Medineh. 

Elle est arrivée dans les collections du Museo Egizio de Turin, en 1824, par l'acquisition de la Collection Drovetti et a été enregistrée sous le numéro d'inventaire Cat. 1388.

SOURCES : Notice et informations du Museo Egizio de Turin

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Ahmès-Nefertari - "Le Dieu-Lune-l'a-engendrée, la-plus-belle" - est la fille d'Ahhotep II et de Séqénenré Taâ II. Grande épouse royale d'Ahmosis, mère d'Amenotep Ier, elle régna pendant de nombreuses années. Elle vivait à Thèbes et fut inhumée dans la nécropole de Dra Abou el-Naggah.

Le culte posthume d'Ahmès-Nefertari et Amenhotep Ier - très prononcé notamment au sein de la communauté d'ouvriers des tombes royales de la Set Maât qui avait fait d'eux leurs protecteurs -, perdurera pendant près de cinq siècles après leur "disparition".

 

https://collezioni.museoegizio.it/it-IT/material/Cat_1388/?description=Amenhotep&inventoryNumber=&title=&cgt=&yearFrom=&yearTo=&materials=&provenance=&acquisition=&epoch=&dynasty=&pharaoh=&searchLng=it-IT&searchPage=2

 



Amulette représentant le dieu Thot


Amulette représentant le dieu Thot - faïence bleue
Troisième Période intermédiaire à Epoque tardive (1076 - 332 av. J.-C.) - provenance inconnue
Musée Egyptien de Turin - numéro d'inventaire
 : Cat. 1022 - photo du musée


Sur la poitrine du défunt, on disposait une série d’amulettes représentant des divinités liées au monde funéraire. Anubis, dieu de la momification à tête de chacal, assurait la protection du corps. Thot, l’ibis, dieu de l’écriture, associé à Maât, déesse de la justice, enregistrait la pesée du cœur au tribunal d’Osiris, où l’on jugeait les actions du défunt.

Cette amulette en faïence bleue est haute de 3,1 cm et large 4 cm.

Datée de la Troisième Période intermédiaire à l'Epoque tardive (1076 - 332 av. J.-C.), sa provenance est inconnue.

Elle est enregistrée dans les collections du Museo Egizio de Turin sous le numéro d'inventaire Cat. 1022.

SOURCES : Notice et informations du Museo Egizio de Turin

 

Le petit + d'Ea - Egyptophile :

Thot, est l'une des figures - aussi emblématique qu'incontournable - du panthéon égyptien. Ce dieu a l'apanage d'être reconnu comme étant à l'origine des "paroles divines" ("medou-neter", écrits sacrés, c'est-à-dire les hiéroglyphes). Il est, à ce titre, considéré comme le protecteur des scribes. Mais ses hautes "fonctions" sont loin de s'arrêter là… Il organise l'espace céleste, contrôle le temps et les cycles cosmiques, associé alors à Maât qui veille à l'équilibre du monde…

 

https://collezioni.museoegizio.it/it-IT/material/Cat_1022/? description=anubi&inventoryNumber=&title=&cgt=&yearFrom=&yearTo=&materials=&provenance=&acquisition=&epoch=&dynasty=&pharaoh=&searchLng=fr-IT&searchPage=3

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