Statuette d'Imhotep
Imhotep était conseiller du roi Djéser sous la IIIe dynastie et on lui attribue la conception de la plus ancienne pyramide d'Égypte, la pyramide à degrés de Saqqarah. Grâce à cela et grâce à sa sagesse et à son érudition, il devint plus tard l'une des seules personnalités d'origine non royale à être divinisé et à avoir un culte dédié, particulièrement fort dans la région memphite. Les statuettes en alliage de cuivre comme celle-ci, le représentent assis, coiffé de sa calotte bien ajustée et tenant un parchemin sur les genoux. Une inscription sur ce parchemin le nomme Imhotep. Au niveau symbolique, le parchemin sert également à souligner sa sagesse et son érudition, son rôle de chef des scribes, et fait allusion aux nombreuses incursions intellectuelles dans la médecine, l'architecture et l'ingénierie qui lui ont ensuite été attribuées. Sa tenue vestimentaire varie, mais ici, il porte un collier large et un pagne court.
Cette représentation en métal cuivreux, haute de 16,2 cm et large de 6,6 cm, est datée de la Période tardive - Période ptolémaïque (664 - 30 av. J.-C.).
Elle a été découverte, en juillet 1909, dans une cache à Mit Rahineh (Memphis), par le Service des Antiquités. Le Metropolitan Museum of Art de New York s'en est porté acquéreur auprès du gouvernement égyptien en 1910. Elle a été enregistrée dans ses collections sous le numéro d'entrée 10.175.132
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Ce type de statuette votive d'Imhotep, le plus souvent en alliage de bonze, était produit en grande série à la Basse Epoque, ce qui explique non seulement que l'on en retrouve dans la plupart des départements égyptiens des musées, mais à quel point son culte était populaire…
Imhotep, comme le précise Jean-Pierre Corteggiani : "fut d'abord considéré comme un sage, puis la tradition, qui avait ajouté à ses titres ceux de prêtre lecteur et de vizir, en fit le patron des scribes au Nouvel Empire… Il fut vénéré comme un dieu à compter de la XXVIe dynastie, les théologiens faisant de lui le "fils de Ptah"… Dès lors les inscriptions qui accompagnent ces images le présentent comme 'l'auguste dieu qui fait vivre les hommes', ou encore comme 'le plus grand des médecins', 'celui qui soigne la maladie et qui guérit les membres', très souvent qualifié de 'grand, 'il écoute les prières' et vient vers ceux qui l'implorent, protégeant la femme enceinte et donnant un enfant à celle qui était stérile… "
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/551301
Ostracon représentant Ramsès IX
attribué au dessinateur en chef Amenhotep
Les ostraca (pluriel de ostracon) sont des tessons de poterie utilisés comme surfaces pour écrire ou dessiner. Par extension, le terme s'applique également aux morceaux de calcaire utilisés à des fins similaires. Les ostraca figuratifs varient de croquis d'un seul thème à des compositions peintes polychromes. Ils étaient utilisés pour pratiquer le dessin, rédiger des compositions et copier des scènes. Cependant, certains ostraca ont été créés pour des fonctions plus durables, utilisés comme images de culte dans la pratique religieuse et déposés dans des tombes ou des sanctuaires pour accéder au divin. Les ostraca sur lesquels apparaissent des animaux agissant comme des humains ont été diversement interprétés comme des blagues ludiques, une satire politique ou des illustrations de fables ou de mythes de la tradition orale.
Cet ostracon montre deux exemples d'offrandes de Ramsès IX à une divinité, telles qu'on les trouve dans des tombes royales ou des temples. D'un côté, il est représenté faisant l'offrande de Maât, portant la couronne bleue, l'uraeus et un large collier. De l'autre, il porte la double couronne de plumes et l'uraeus, et offre un vase.
Cet ostracon représentant Ramsès IX est attribué au dessinateur en chef Amenhotep. Réalisé à l'encre sur calcaire, il est haut de 15 cm et large de 14,5 cm. Il est daté du Nouvel Empire, de la XXe dynastie, et plus précisément du règne de Ramsès IX (vers 1126 - 1108 av. J.-C.).
Il provient des fouilles menées par Theodore Monroe Davis en 1912-1913, dans la Vallée des Rois. Le découvreur a pu l'acquérir dans le cadre de la division des découvertes puis en a fait don au Metropolitan Museum of Art de New York en 1914 - numéro d'entrée 14.6.215.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Theodore Monroe Davis (1837-1915) richissime homme d'affaires et avocat de Newport passait régulièrement ses hivers en Égypte à bord de sa dahabieh 'Bedawin'. Il semblerait que ce soit Percy Newberry qui lui ait présenté Howard Carter. Une rencontre déterminante qui l'amènera, la cinquantaine passée, à entreprendre des fouilles d'une ampleur inégalée jusqu'alors. "Cet homme d'affaires averti, petit, sec et nerveux, n'avait rien d'un érudit ; ses manières brusques lui attirèrent peu de sympathies dans les milieu des archéologues. Il noua cependant une solide amitié avec Carter et Maspero, qui éveillèrent son intérêt pour la Vallée des Rois. La collaboration de ces trois hommes fut des plus fructueuses. Davis vouait une profonde admiration à ses deux associés en qui il avait une totale confiance. Il s'impliquait à fond dans l'entreprise commune, au point de considérer les rois et les reines de l'antiquité comme des personnages de marque, voire d'authentiques amis. Dès le début, il fut convenu que les fouilles s'effectueraient pour le compte du Service des Antiquités. Davis, en échange des subsides, avait le plaisir et l'honneur de diriger le travail d'archéologues reconnus" (John Romer "Histoire de la Vallée des Rois - Vernal - Philippe Lebaud, 1991). Les fouilles de Davis demeurent parmi les plus nombreuses et les plus fructueuses menées dans la Vallée des Rois…
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/544716
Stèle en forme de pylône
avec les déesses Isis et Nephthys
Cette grande stèle en bois, bordée au sommet par une corniche en cavet, épouse la forme d'un sanctuaire ou d'un pylône. Les déesses Isis (à droite) et Nephthys (à gauche), identifiées par les hiéroglyphes sur leurs têtes, y sont représentées. Chacune porte un bandeau noué à l'arrière de la tête, un collier large, des bracelets d'humérus, de poignet et de cheville, ainsi qu'une robe fourreau descendant aux chevilles, avec une ceinture. Ces déesses étaient les sœurs et protectrices d'Osiris, roi mythique d'Égypte assassiné par leur frère Seth. Isis et Nephthys ont réussi à ressusciter Osiris assez longtemps pour qu'il puisse féconder Isis, qui était aussi sa femme, avant de descendre aux enfers, où il est devenu le principal dieu des morts. L'inscription ici fait référence aux formules magiques récitées par les deux déesses sœurs.
Cette stèle en bois peint est haute de 35,5 cm et sa plus grande largeur est de 33 cm. Elle est datée du Nouvel Empire - XIXe / XXe dynastie (vers 1295 - 1070 av. J.-C.).
Mise en dépôt au Metropolitan Museum of Art de New York en 1936, le musée a pu l'acquérir, en 2016, auprès de Myron C. Taylor. Elle a alors été enregistrée dans les collections sous le numéro d'entrée 2016.77.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Isis et Nephthys, sœurs divines, incarnent les pleureuses par excellence ; ainsi précise Marcelle Werbrouck, "Isis est la 'grande pleureuse', Nephthys la 'petite pleureuse'. On les appelle aussi parfois les deux plaintives".
Sur la tête d'Isis se trouve "le signe hiéroglyphique du siège" qui retranscrit son nom.
Nephtys, elle, est coiffée "des deux signes qui permettent d'écrire son nom - l'idéogramme château (hout) surmonté de celui de la corbeille (neb)" (Jean-Pierre Corteggiani).
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/551861
Nykarê en scribe
Les Égyptiens de l’Ancien Empire cherchaient à exprimer la personnalité intangible d’une personne par une multiplicité d’images. Nikarê était représenté par au moins quatre statues (dont deux sont dans la collection du Metropolitan Museum of Art de New York).
Sur cette statue où il est représenté assis, il penche légèrement la tête sur un papyrus qu'il déroule sur ses genoux. Le texte donne son nom et son titre : "Employé du grenier, Nykarê".
Cette statue, en granite peint, est haute de 30,1 cm, large de 24,6 cm et profonde de 23,3 cm. Elle est datée de l'Ancien Empire, de la Ve dynastie, du règne de Niouserrê ou plus tard (2420 - 2389 av. J.-C. ou après).
Elle provient de la région Memphite, plus précisément de la zone de la pyramide de Djeser à Saqqarah (possiblement du secteur sud). Elle était peut-être anciennement dans collection de Levi de Benzion (Le Caire). Acquise par le Metropolitan Museum of Art auprès de Frank J. Tano, à New York en 1948, elle a été enregistrée dans les collections sous le numéro d'entrée 48.67.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Dans "L'art égyptien au temps des pyramides" (RMN, 1999), Christiane Ziegler nous donne une belle description de cette représentation de Nykarê : "Vue de face, la statue s'inscrit dans un triangle isocèle dont le socle forme la base. La vision latérale révèle l'expression attentive du lecteur, la tête penchée sur le texte posé sur ses genoux relevés. Son visage triangulaire est doté d'un front bas, ses yeux obliques sont soulignés de noir, tout comme les sourcils et la fine moustache. La perruque, également rehaussée de noir, est évasée, avec des mèches partagées par une raie médiane, et laisse voir le lobe de l'oreille. Le corps est traité par d'amples volumes. Les membres supérieurs sont séparés du tronc par un large sillon donnant l'illusion de la profondeur. Sur les jambes, peu visibles, la musculature du mollet droit et l'arête du tibia sont individualisées ; les orteils alignés du pied gauche, vu de dessous, sont traités avec la plus extrême simplicité…"
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/543900
Statue stéléphore de Bay
Cette statuette représente un homme agenouillé tenant une stèle sur laquelle est inscrit un hymne au soleil. Une inscription au dos de la statuette identifie l'homme comme étant Bay, un scribe travaillant dans l'administration du temple de Séthy Ier, poste qu'il occupa probablement sous le règne du fils de Séthy, Ramsès II. Les statues complètes d'individus d'origine non royale de cette période sont rares, et les pièces d'une telle qualité le sont encore plus.
Réalisée en calcaire, sa hauteur est de 28,1 cm, sa largeur de 10,2 cm et sa profondeur de 15 cm.
Elle est datée du Nouvel Empire, de la XIXe dynastie, du règne de Séthy Ier, ou peut-être postérieure à celui-ci (vers 1294 - 1250 av. J.-C.).
La partie supérieure (66.99.94), se trouvait depuis 1958 dans la collection Gallatin, qui a été acquise par le Metropolitan Museum of Art de New York, en 1966. Quant à la partie basse (2009.253), elle a été achetée dans une boutique du Mena House Hôtel en 1965-1966 par l'égyptologue Robert J. Démarrée qui en fera don en 2009 au Metropolitan. Les deux fragments ont ainsi pu être réunis et la statue, désormais complète, porte le numéro d'entrée 66.99.94.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Dans son étude "Un cas égyptien de texte constitutif de l’image : les statues stéléphores", Christophe Barbotin (conservateur en chef au département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre) présente ainsi l'origine de ce type de statues : "Nées dans la région thébaine vers le règne de la reine Hatchepsout, au début de la XVIIIe dynastie (première moitié du XVe siècle av. J.-C.), elles transposent en trois dimensions le hiéroglyphe de l’adoration au soleil. Rappelons que l’acte d’adoration, figuré depuis l’Ancien Empire en deux dimensions aussi bien dans l’écriture que dans la figuration développée, se traduit par la position debout ou agenouillée, les deux bras levés devant soi à hauteur du visage. La divinité bénéficiaire se trouve normalement placée face à l’individu, en deux dimensions comme en trois dimensions, ainsi que l’attestent les innombrables petits groupes de métal cuivreux si caractéristiques du premier millénaire. Les premières rondes-bosses d’orant, au contraire, figurent l’homme tout seul. L’absence d’interlocuteur implique qu’il s’adresse au soleil puisque celui-ci est omniprésent, étant partout et nulle part, visible de tous et inaccessible dans son essence"…
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/554769
Chaouabti de Paser
vizir de Séthy Ier et Ramsès II
Ce chaouabti en faïence émaillée représente son propriétaire Paser, momiforme, portant deux houes et un panier, et portant six lignes horizontales de texte destinées à le libérer des tâches obligatoires dans l'au-delà. Il porte une longue perruque rayée et un collier large. A partir du Nouvel Empire (environ 1550 - 1070 av. J.-C.), les chaouabtis devinrent des éléments essentiels de l'équipement funéraire.
Paser était l'un des hommes les plus éminents de son époque, en tant que maire de Thèbes et vizir du sud sous Séthy Ier et son fils Ramsès II. Paser a occupé ce poste pendant plus de deux décennies et a laissé de nombreux monuments comme témoignage de son importance, dont une tombe dans la nécropole thébaine (TT 106), ainsi que d'autres objets de la collection du Metropolitan, ainsi qu'un graffiti qui y est conservé et qui aurait pu inclure son nom, où le nom de son père, le grand prêtre d'Amon, Nebnetjerou.
Ce chaouabti en faïence est haut de 15 cm et large de 4,9 cm. Il est daté du Nouvel Empire, de la XIXe dynastie (1294 - 1213 av. J.-C.).
Il a été acquis à Louqsor, en 1922, auprès de Yusef Hassan, par le Metropolitan Museum of Art de New York. Il a été enregistré sans ses collections sous le numéro d'entrée 22.2.29.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea :
Les chaouabtis (ouchebtis), qu'ils soient en fritte, en terre cuite, en calcaire ou en bois, sont généralement "momiformes", bras croisés sur la poitrine. Leur rôle est de "servir" le défunt, de se substituer à lui pour accomplir les corvées dans l'au-delà. C'est ainsi qu'au Nouvel Empire, ces "serviteurs" ou "répondants" apparaissent le plus souvent munis de houes, de pioches, de sacs ou paniers. Au fil des siècles, leur nombre ne cessera d'augmenter… Ainsi, en trouve-t-on le plus souvent un pour chaque jour de l’année, chaque dizaine étant encadrée par un "chef d'équipe" (ou "dizainier") représentant alors la figurine en pagne et munie d'un fouet. Les inscriptions qu'ils portent étaient destinées à les "activer" ; "nominatives", elles permettent aujourd'hui d'identifier le défunt auquel ils "répondaient"…
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/549245
Support pour tube de khôl
en forme de colonne de papyrus
Ce récipient à khôl au décor ajouré aurait contenu un tube pour maquiller les yeux (khôl). La décoration de sa base est constituée de plantes de papyrus. Au centre, l'emblème de la déesse Hathor est flanqué de deux chats alors qu'une image de la déesse Thouéris (Taweret) apparaît sur le côté opposé.
Réalisé en faïence, sa hauteur est de 9,9 cm et son diamètre de 3,5 cm. Il est daté du Nouvel Empire, de la XVIIIe dynastie, du règne d'Amenhotep III (1390 - 1352 av. J.-C.).
Il a été acquis par Lord Carnarvon, au Caire avant 1922, puisqu'il figurait au nombre des artefacts qu'il avait prêtés pour l' "Exhibition of Ancient Egyptian Art" organisée en 1922 au Burlington Fine Arts Club de Londres (n° 53 p. 93).
Il était dans la collection que sa veuve Lady Almina a vendu, en 1926, au Metropolitan Museum of Art de New York. Il a alors été enregistré dans les collections du musée sous le numéro d'entrée 26.7.914.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Dans l'antiquité, le khôl était le produit de maquillage par excellence. Il était indissociable du concept de beauté qui était intimement lié à la mise en valeur du regard. Son utilisation a ainsi transcendé ces yeux étirés et cernés de noir qui, aujourd'hui encore, troublent et fascinent. Fait à partir de galène réduite en poudre, il ne faisait pas d'ailleurs que souligner l'intensité des regards "égyptiens", mais, il avait également, dans ce pays où la lumière est si vive, la réverbération si intense et le soleil si brûlant, une fonction protectrice de l'œil.
Il était appliqué au moyen d'un fin stylet - ou bâtonnet. Avec une tête arrondie et un bout épointé, il pouvait être en hématite, en bois (comme l'ébène), ou encore en ivoire, et parfois même en bronze ou en cuivre…
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/544852
Collier à médaillons contenant des monnaies d'empereurs
Ce collier présente des médaillons contenant des pièces de monnaie des empereurs Lucius Verus (161-169 après J.-C.) et Alexandre Sévère (222-235 après J.-C.) et Julia Domna, épouse de l'empereur Septime Sévère (193-211 après J.-C.) et mère de Geta (211-212 après J.-C.) et Caracalla (211-217 après J.-C.). L'utilisation de pièces de monnaie impériales à portrait - presque exclusivement l'aureus - comme bijouterie s'est généralisée à partir du IIIe siècle après J.-C. Dans cet exemple, les tirettes globulaires permettant d'ajuster le collier sont ornées de masques de théâtre schématiques.
Ce collier en or est long de 87,5 cm, le diamètre moyen des pièces est de 4,2 cm et son poids total est de 200 gr.
Daté de la période romaine, vers 225 ap. J.-C., il proviendrait de la région memphite, de Mit Rahina. Acheté par M. Harkness à Howard Carter en 1924, Edward S. Harkness en a fait don au Metropolitan Museum of Art de New York en 1936. Il a été enregistré dans les collections sous le numéro d'entrée 36.9.1.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
En 30 av. J.-C., l'Egypte est devenue une province romaine, statut qu'elle conservera jusqu'à 395 ap. J.-C., date de division de cet empire romain où elle sera lors intégrée à l'Empire d'Orient.
Dans "Gold jewellery in Ptolemaic, Roman and Byzantine Egypt", Jack M. Ogden évoque ainsi ce type de parure : "Un groupe de colliers de pièces de monnaie des troisième et quatrième siècles après JC est caractérisé par quatre brins de chaîne en boucle passant dans deux perles globulaires coulissantes. La construction coulissante permettait d'étendre le collier pour passer au-dessus de la tête. Les perles coulissantes ont généralement des motifs en relief en relief, souvent avec des compartiments en forme de losange avec diverses combinaisons de rosettes, de coquilles et de quadrilobes. Les types simples ont des cercles concentriques surélevés..."
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/547949
Statuette de la déesse chat Bastet
Bastet était une puissante déesse de la Basse-Égypte, protectrice et capable d'apporter une grande prospérité. Sous sa forme zoomorphe, elle était représentée comme un chat et les chats étaient considérés comme sacrés pour elle. Ce chat est assis sur une base en forme de menat dans une pose typique, avec sa queue enroulée le long de son côté droit. Il est équilibré et alerte, en garde contre les forces extérieures. Il porte un large collier sur la poitrine, un élément à la fois esthétique et signe de puissance. Les marques incisées sur la queue imitent la queue annelée d'un chat.
Les statuettes de chat faisaient partie des dédicaces zoomorphes les plus courantes de la période tardive et ptolémaïque. De petites statuettes comme celle-ci auraient été consacrées comme offrandes aux temples ou déposées dans des catacombes aux côtés de momies de chats, comme dans les vastes catacombes de Bubastis et de Saqqarah. Parfois, des exemples creux, plus grands, contenaient une momie de chat à l’intérieur.
Cette statuette en métal cuivreux, haute de 8,7 cm et large de 3,9 cm, date de la période tardive - période ptolémaïque (entre 664 à 30 av. J.-C.).
Elle appartenait à J. Pierpont Morgan qui l'avait acquise auprès de Maurice Nahman au Caire, avant 1913. Achetée à la succession de J. P. Morgan par le Metropolitan Museum of Art de New York en 1944, elle a été enregistrée dans les collections sous le numéro d'entrée 44.4.9.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Dans "Le crépuscule des pharaons", Laurent Coulon rappelle que : "Les falaises de Saqqara abritaient un Bubastéion près duquel étaient inhumées des milliers de momies de chat. Dans ces sanctuaires, la consécration d'une momie de chat à la déesse et celle d'une effigie en bronze devaient relever d'une même démarche religieuse, l'une pouvant en l'occurrence être contenue par l'autre. À l'examen des momies, il est apparu que loin d'être un animal sacré et intouchable, le chat était avant tout une simple image de la divinité, qu'il était possible de sacrifier, même très jeune. Consacrées par les fidèles en ex-voto aux déesses locales, les momies accompagnées éventuellement de bronzes étaient ensuite entreposées dans des catacombes où elles s'entassaient par centaines de milliers"...
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/546218
Chacal - divinité canine Oupouaout
La divinité canine Oupouaout (Wepwawet) se tient sur la partie supérieure d'un traîneau avec des cobras à ses pieds. Il est attentif et alerte, les oreilles dressées. Le traîneau était probablement la partie supérieure d'un étendard, car la plupart des représentations d'Oupouaout en alliage de cuivre sont des étendards. Il semble peu probable que celui-ci soit de dimension normale car il aurait été trop petit pour être facilement vu. Il pourrait plutôt s'agir d'une offrande, ou encore d'une utilisation dans un contexte encore inconnu.
Une boucle de suspension placée sur la nuque, derrière le collier d'Oupouaout, montre que la figurine a peut-être été suspendue pour être exposée ou portée, au lieu d'être portée ou érigée comme un étendard grandeur nature. La présence de boucles de suspension, n'est cependant pas toujours un indicateur simple sur la façon dont une pièce peut avoir été présentée et donc la fonction de ce type de pièce demeure encore ambiguë, sans plus de preuves contextuelles provenant des sites archéologiques.
Oupouaout était connu comme "l'ouvreur des chemins" et sur les reliefs et les stèles des temples, de tels étendards étaient fréquemment portés lors des processions et des fêtes. Le dieu était principalement associé à Osiris et à ses pratiques cultuelles à cette époque. Osiris était extrêmement populaire en tant que dédicace aux périodes tardives et ptolémaïques et la représentation fréquente des étendards Oupouaout en alliage de cuivre peut être liée à cette popularité.
Réalisé en métal cuivreux, il est haut de 8,9 cm et long de 9,4 cm. Il est daté de la période tardive - période ptolémaïque (664-30 av. J.-C.).
Il était dans la Collection de Theodore M. Davis, qui l'a légué, en 1915, au Metropolitan Museum of Art de New York. Il a été enregistré dans les collections en 1930 sous le numéro d'entrée 30.8.108.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Dans son "Dictionnaire de mythologie égyptienne" (Pygmalion, 1999), Isabelle Franco présente ainsi Oupouaout : "Dieu d'Assiout se manifestant dans un grand chien noir. Debout sur une enseigne, un ou deux uraeus surgissant de part et d'autre de ses pattes, sa double effigie - une pour le Nord, l'autre pour le Sud - précède les processions divines et royales. Son nom signifie "Celui qui ouvre les chemins" et souligne ses fonctions d'éclaireur détruisant les créatures malfaisantes pouvant s'opposer à la marche du cortège. Il possède également un caractère de divinité funéraire et remplaça Anubis à Abydos où il devint un dieu local, au cours du Moyen Empire".
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/570746
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