Jacobus Albertus Michael Jacobs - "La visite des ruines du temple de Karnak" |
Jacobus Albertus Michael Jacobs est né le 19 mai 1812 à Anvers en Belgique. Après avoir fait l'Académie des beaux-arts, cet arrière-neveu du compositeur Beethoven se spécialise dans les scènes de paysages et les marines. Il sera connu sous le nom de Jacob Jacobs.
En 1838-1839, il séjourne en Égypte. Il y rencontre notamment David Roberts et Nestor l'Hôte, l'un des peintres de l'expédition franco-toscane organisée dix ans plus tôt par Champollion et Rosselini.
Jacob Jacobs rapportera de son voyage de magnifiques croquis et de riches carnets de voyage. Tout ce travail lui servira plus tard, dans son atelier, pour restituer ce qu'il a vu, ce qu'il a perçu, ce qu'il a senti…
Ses paysages orientalistes se révéleront très originaux. Par leur composition, par son travail de la lumière et ses effets de couleurs, il nous laisse des toiles d'une rare intensité.
"Comme bien d’autres après lui, l’Égypte et l’Orient l’amène(nt) bien à découvrir la lumière et la couleur, du moins une autre lumière, une autre couleur, sans peut-être aller jusqu’aux hallucinations de cobalt, d’outremer et d’indigo", écrira Théophile Gautier…
marie grillot
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Robert Talbot Kelly
marie grillot
Robert Talbot Kelly
En 1902, il publie "Egypt, painted and described by Talbot Kelly" : un bel ouvrage enrichi de 75 planches colorées de ses aquarelles, presque un guide de voyage de luxe ! Cette publication assoit sa renommée et au Caire : "il recevait des commandes de dignitaires et de membres de l'aristocratie".
"Kelly était surtout un excellent aquarelliste, qui obtenait ses effets atmosphériques par des dégradés subtils de ses teintes - rose, jaune pâle, chamois et bleu coquille d'œuf."
marie grillot
Sur ce peintre : égyptophile
Sur ce peintre : égyptophile
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Charles Gleyre
Charles Gleyre - "Temple égyptien" - 1840 |
Charles Gleyre est né le 2 mai 1806 dans le canton de Vaud. À 20 ans, il part à Paris étudier la peinture dans l'atelier de Louis Hersent. Mais l'académisme de celui-ci ne le satisfait pas, il préfère suivre les cours des beaux-arts.
En 1829, il part pour Rome où il rencontre Horace Vernet. Grâce à ses recommandations, il a la : "possibilité d'accompagner en Égypte un riche américain en lui servant en quelque sorte de reporter-dessinateur. Il lui était demandé à chaque étape d'esquisser un paysage et de présenter des études d'habillement et les attitudes des indigènes… Après la visite du Caire, les hommes remontent le Nil dans des conditions difficiles et s'arrêtent aux lieux essentiels : Thèbes, Philae, Abou-Simbel."
Pendant ces longs mois au cours desquels ils parcourent le pays, il travaille au crayon, à l'encre de Chine, à l'aquarelle ou à l'huile, pour son commanditaire. Parallèlement, il se constitue son propre carnet de voyage. Il décide de poursuivre, seul, son périple vers le Soudan. Il passe un an à Khartoum… mais un problème de vue l'oblige à rentrer en France où il s'installe à Lyon. C'est là que, avant d'embarquer à Marseille, Gustave Flaubert et Maxime du Camp passeront le voir. Flaubert relate ainsi l'entrevue : "À Lyon, nous avons vu Gleyre, un peintre qui a longtemps habité l'Orient (cinq ans), il a été jusqu'en Abyssinie. D'après ses conseils nous resterons peut-être plus longtemps en Égypte que nous ne l'avions décidé, quitte à sacrifier ou à bâcler le reste de notre voyage."
Gleyre rejoint ensuite Paris où, en 1843, il est nommé professeur à l'École des beaux-arts. Il y formera bon nombre de peintres qui passeront à la postérité : Gérôme, Monet, Renoir, Whistler, Sisley, Bazille…
"L'Égypte a apporté à Gleyre ce qu'il avait en vain cherché à Rome, le sens de la liberté et le goût de l'étrange, de la mobilité des choses qui font de lui un peintre peu académique, plein d'audace et de sensibilité."
marie grillot
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Carl Haag
Carl Haag - "Un joueur de harpe nubien" (détail) |
Carl Haag est né le 20 avril 1820 à Erlangen en Bavière. Son père, grand amateur de peinture, met tout en œuvre pour qu'il embrasse une carrière artistique. Après avoir fait l'École polytechnique de Nuremberg, il y rejoint l'Académie des Arts, puis celle de Munich. Il se lance alors dans la peinture de portraits miniatures à l'aquarelle, art dans lequel il excelle et qui lui amène de (trop) nombreuses commandes.
Pour s'éloigner de cette charge de travail, il décide de voyager en Belgique, puis en Angleterre où il s'installe afin de se perfectionner au sein des Royal Academy Schools. Travaillant notamment sur les pigments minéraux purs, sur la manière de les appliquer, il ne cesse de parfaire sa technique de l'aquarelle. Son immense talent fait qu'il est reconnu, tant par les Anglais que par les Allemands.
Après des séjours en Dalmatie, au Monténégro, puis au Tyrol, il se rend, en 1858, en Afrique du Nord et en Orient. Au Caire, il s'installe dans le quartier copte avec son ami peintre Frederick Goodall. Ils visitent ensemble le pays, campent dans le secteur de Guizeh, puis se rendent à Suez, puisant de multiples sources d'inspiration et ne cessant jamais de dessiner.
En 1860, Haag est de retour à Londres avec : "un grand nombre de dessins, de costumes et d'accessoires et même des meubles" qu'il installera d'ailleurs ensuite dans tout un étage de sa demeure, à la "mode égyptienne".
En 1873, il ressent le besoin de retourner en Égypte afin de raviver ses souvenirs, d'en retrouver les sensations et d'enrichir sa documentation. Il sera reçu en hôte de marque par le khédive Ismail…
marie grillot
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Note : Les tableaux de cette "galerie" sont spécialement "ré-encadrés" par Égypte actualités
Note : Les tableaux de cette "galerie" sont spécialement "ré-encadrés" par Égypte actualités
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