samedi 27 septembre 2014

Métro, boulot, Cairo

Source : Bouygues.tp
Les encombrements et leur casse-tête sont le lot quotidien des Cairotes lors de leurs déplacements dans la capitale égyptienne. À la base de cette situation, des insuffisances en infrastructures qui doivent causer bien des insomnies au gouverneur du Caire et aux responsables gouvernementaux chargés de l’urbanisme, à tel point qu’il est maintenant envisagé de créer une deuxième capitale administrative du pays.
Pour tenter d’apporter une solution au tohu-bohu récurrent de la circulation au coeur de cette mégapole surpeuplée, il a été prévu, dès les années 1950, de créer un réseau métropolitain, semblable à celui dont se sont équipées toutes les grandes capitales mondiales.

L'idée d'un métro, il est vrai, n’était pas nouvelle, puisqu’elle avait déjà été évoquée pour la première fois en 1930 par l'ingénieur égyptien Saiyed Abdel Wahed, qui travaillait à l'Egyptian Railway Authority, mais sa proposition resta lettre morte. 
À la suite de la révolution de 1952, l'idée refait surface. En 1954, des experts français rédigent un rapport sur l'avenir des transports publics dans le Grand Caire ; les aménagements qu’ils recommandent comportent un réseau de tunnels souterrains composé de deux lignes, l’une de douze kilomètres et l’autre de cinq kilomètres. Puis d’autres experts se succèdent pour reprendre le flambeau de la “faisabilité” du projet : des Soviétiques en 1956, des Japonais et à nouveau des Français en 1960. 

Le 20 septembre 1970, l'entreprise française Sofretu (*) remporte l'appel d'offres sur la construction du métro et finalise son projet en 1973 en y incluant trois lignes. La première ligne est creusée au début des années 1980. Son premier tronçon est inauguré le 27 septembre 1987 et la ligne est achevée en 1989. Un prolongement vers New el-Marg sera construit en 1999. Elle suit un itinéraire nord-sud le long de la rive est du Nil, de Helwan au sud à El Marg au nord-est, et relie entre elles deux lignes ferroviaires existantes (Helwan - Bab el-Louq et le pont Al-Laymon - El-Marg) par une jonction souterraine.
La ligne parcourt au total 45 km, dont 4,7 en souterrain, et dessert 35 stations. Elle peut transporter 60 000 passagers par heure dans chaque sens, avec une fréquence de circulation de 2,5 minutes et une vitesse maximum de 100 km/h.


Une seconde ligne de métro est ouverte au milieu des années 1990, reliant el-Mounib, au sud-ouest, à Choubra, au nord. Elle est en correspondance avec la première ligne à deux stations, “Sadate”, près du musée égyptien, et “Martyrs” à la gare centrale. Sur les 21 km de ligne, 13 sont en souterrain.
Une troisième ligne, commencée en 2006, est inaugurée le 21 février 2012. D'orientation générale est-ouest, pour l’instant partiellement en exploitation, elle doit à terme relier les deux rives du Nil, d’el-Mohandiseen à l’ouest à l'aéroport international du Caire à l’est. Elle comportera 2 branches (dédoublement sur la rive ouest de la ville) et s’étendra sur 43,5 km. Des 33 stations le long de la ligne, 23 seront souterraines.
Ismail al-Nagdy, chef de l’Autorité nationale pour les Tunnels, a par ailleurs annoncé récemment que deux autres lignes de métro (les dernières) seront achevées d'ici à 2020.
MC

(*) cette société fusionne en 1995 avec Sofrerail, puis, en 1997, elle change de nom pour devenir Systra.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Métro_du_Caire

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