samedi 6 septembre 2014

Henriette Caroline Devonshire : la discrétion au service des merveilles de l’art islamique


Nous n’avons à notre disposition que peu d’informations sur Henriette Caroline Devonshire, née Vulliamy, :"la très célèbre érudite et guide conférencière sur les monuments Islamiques du Caire". Dommage !

Très peu de données biographiques. Aucun portrait diffusé sur internet, sinon celui repris ici, qu’il a été nécessaire de rafistoler au mieux pour le rendre à peu près lisible. 

Que savons-nous donc ? 

Cette "spécialiste" du tourisme organisé avant l’heure en terre égyptienne est née en Normandie le 5 avril 1865, et morte au Caire le 7 septembre 1949. En 1887, elle épouse un avoué anglais : Robert Devonshire. Outre ses occupations de mère de famille (elle a trois enfants), elle a des activités de traductrice du français en anglais ("La vie de Pasteur", des Lettres de Taine) et s’adonne surtout à l’étude de l’archéologie et de l’art des pays musulmans.

Les hasards de la vie faisant parfois bien les choses, en 1905, le couple Devonshire s’installe au Caire. Henriette Caroline y voit une aubaine pour non seulement échapper au climat britannique qu’elle déteste (elle souffre de rhumatismes et de bronchites), mais surtout pour : "voir enfin les mosquées, les vieilles maisons, les anciens murs du Caire".

Elle se met aussitôt à apprendre l’arabe classique et dialectal auprès d’un shaykh et entreprend, en 1917, d’organiser des visites conférences au Caire.

Infirmière, elle ne se contente pas de s’occuper des malades ; aux convalescents, elle : "(fait) découvrir les mosquées remarquables de la capitale, les anciennes maisons, etc., dissertant en anglais sur ces monuments".

"À la mort de son mari en 1921 et grâce au soutien du ministère des Waqfs (biens de main-morte), elle put continuer à faire visiter les merveilles de l’art islamique. Des groupes privés sollicitaient souvent son concours. Ainsi eut-elle l’honneur de guider le prince Eugène de Suède, des spécialistes tels que Gaston Migeon et Georges Marquès, des écrivains comme André Maurois et bien d’autres encore. En 1934, elle incluait dans ses tournées le Musée copte du Vieux-Caire sur la demande expresse de son directeur, Simaïka pacha." (Jean-Jacques Luthi, "Entretiens avec des auteurs francophones d'Egypte et fragments de correspondances")

Elle est l'auteur de quelques ouvrages sur le Caire et les monuments Islamiques : "L'Egypte musulmane et les fondateurs de ses monuments", 1982 ; "Rambles in Cairo", 1947 ; "Quatre-vingts mosquées et autres monuments musulmans du Caire : guide des visiteurs", 1925…

"Jusqu'à pratiquement sa mort, (on la vit) arpenter les rues du Caire pour enseigner au gens la beauté de l'art Islamique."

Marc Chartier

sources :
http://www.egyptedantan.com/personnalites/personnalites4.htm

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