L'adieu à Dalida l'égyptienne

"Pardonnez-moi, la vie m’est insupportable."
Ce sont les derniers mots laissés par Dalida avant de mettre fin volontairement à sa vie en cette nuit du 2 au 3 mai 1987.

Cette diva, populaire, semblait vivre dans un monde doré, empli d'honneurs, de reconnaissance, de fêtes, empreint de beauté, scintillant de paillettes.
Depuis sa naissance au Caire, le 17 janvier 1933, la vie lui a apporté de merveilleux cadeaux. Enfin, surtout depuis ce titre de Miss Égypte, en 1954, qui lui ouvre la porte vers de merveilleux succès. Pendant plus de trente ans, elle sera sur le devant de la scène, en tant que chanteuse, danseuse, actrice.
Mais la vie lui a aussi, parallèlement, apporté son lot de tristesses et de drames... des blessures physiques ou morales qui la feront souffrir, mais dont elle réussira à se relever.
Jusqu'à cette année 1983, au cours de laquelle le suicide d'un être cher la fragilise de manière profonde. Elle n'arrive pas à surmonter ce drame. Elle devient alors sujette à de fréquentes baisses de forme, à des trous de mémoire. Cela se conjugue à une récidive de ses problèmes ophtalmiques qui lui ont toujours empoisonné l'existence.
Épuisée, abattue, elle sombre dans une dépression profonde, qui lui enlèvera toute envie de vivre et la conduira à accomplir ce geste ultime, fatal, celui de se donner la mort.
Comment ne pas penser à cette chanson "Laissez-moi pleurer" qu'elle a enregistrée, en 1986, pour la bande originale du film de Youssef Chahine Le Sixième Jour, dans lequel elle a tourné ? Comme il a dû être douloureux pour elle de l'interpréter !
Mais les souvenirs que nous laisse Dalida ne ressemblent pas à cette fin de vie. Pour nous, Dalida, c'est une chevelure flamboyante, un regard alourdi de kohl, une silhouette parfaite gainée dans un fourreau en lamé, un sens profond du rythme, des gestes étudiés...
Pour nous, Dalida, ce sont des chansons inoubliables : "Bambino", "Gigi l'amoroso", ou bien encore "Il venait d'avoir 18 ans". Et bien évidemment cette reprise du folklore égyptien "Salma Ya Salama", qui accueillera le président Sadate lors de son voyage de novembre 1977 en Israël.

Marie Grillot


http://www.dalida.com/biographie/son-histoire.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dalida
http://www.jesuismort.com/biographie_celebrite_chercher/biographie-dalida-1261.php
http://www.purepeople.com/article/dalida-25-ans-apres-son-suicide-sa-lettre-d-adieu-et-sa-facette-intime_a98962/1