Horace Vernet (30 juin 1789 - 17 janvier 1863) est un peintre français qui a vécu "à cheval" entre les deux Empires. Sainte-Beuve le décrit ainsi :"Il était un homme d’esprit, caractère aimable, une nature droite, honnête, loyale, vive et sensée."
Il a particulièrement excellé dans la peinture des batailles napoléoniennes, et force est de reconnaître que le jugement porté par Charles Beaudelaire sur ses œuvres est particulièrement sévère : "M. Horace Vernet est un militaire qui fait de la peinture. Je hais cet art improvisé au roulement du tambour, ces toiles badigeonnées au galop, cette peinture fabriquée à coups de pistolet… "
Horace Vernet dirige l'Académie de France à Rome de 1829 à 1834. Une belle amitié le lie à Louis-Philippe et il sera très apprécié de Napoléon III.
La partie de sa vie qui nous intéresse plus particulièrement prend place au début des années 1840. Il fait alors un voyage en Égypte en compagnie de son neveu Frédéric Goupil-Fesquet et du canadien Gaspard-Pierre-Gustave Joly de Lotbinière. Le but de ce "voyage en Orient" est de rapporter des daguerréotypes.
Le 7 novembre, ils rencontrent le vice-roi Mehémet Ali à Ras el-Tine. Ils présentent leur lourd et encombrant matériel et en expliquent le fonctionnement devant une assemblée de généraux et de colonels rassemblés pour l'évènement. "Le silence de stupeur et d'anxiété règne parmi les spectateurs. Mehémet Ali se tient debout près de l'appareil, fronce ses gros sourcils : 'C'est l'ouvrage du diable!' s'écrie-t-il, puis il tourne les talons tenant toujours la poignée de son sabre qu'il n'a pas quitté un seul instant…"
Ils "photographieront" les différents sites d'Egypte.
Horace Vernet est également très intéressé par l’observation des populations orientales, notamment par leur mode de vie et par leurs costumes. Dans "L'illustration" du 12-2-1848, il écrira d'ailleurs un article intitulé "Des rapports qui existent entre le costume des anciens Hébreux et celui des Arabes modernes".
En 1855, il reçoit la médaille d'honneur des peintres à l'Exposition Universelle de Paris. Peu de temps avant sa mort, Napoléon III lui enverra " la croix de Grand officier de la Légion d'honneur comme au grand peintre d'une grande époque..."
marie grillot
sources :
"L'Egypte, passion française" - Robert Solé- Seuil - 1997
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