La maîtresse de maison, chanteuse d'Amon-Rê, Henouttaoui (Henettawy) est décédée à l'âge de vingt et un ans. Elle a été enterrée dans une tombe pillée, qui était à l'origine celle de Minmose, un fonctionnaire d'Hatshepsout. L'inhumation, comprenant un ensemble de cercueils et des bijoux personnels, était modeste. Le corps d'Henouttaoui n'a pas été embaumé mais simplement enveloppé dans des couches de lin.
Outre ses bijoux personnels plutôt simples, le principal équipement funéraire d'Henouttaoui se composait de deux splendides cercueils et d'une planche de momie, s'emboîtant les uns dans les autres comme des poupées russes. Les deux cercueils et le couvercle le plus intérieur sont momiformes avec chacun un beau masque.
Le couvercle du cercueil extérieur, à l'image d'une momie, porte un pectoral élaboré en forme de petit sanctuaire à l'intérieur duquel se trouvent deux yeux oudjat ailés, avec des cobras uraeus suspendus tenant des ankhs. En dessous, des faucons Horus encadrent un scarabée central qui pousse un disque solaire vers le haut, image du soleil levant et de la renaissance. De chaque côté de ce pectoral se trouvent des figures d'Anubis, dieu de la momification, représenté comme un chacal portant les couronnes de Haute et Basse-Egypte et tenant les sceptres du pouvoir.
Sous les ailes protectrices de Nout, des bandes jaunes verticales et horizontales, assimilées à l'or, recouvrent l'enveloppe blanche de la momie. Les hiéroglyphes de la bande centrale évoquent une : "Prière de l'Osiris, maîtresse de maison et chanteuse d'Amon-Rê, roi des dieux, Henouttaoui justifiée, qui invoque : 'Ô ma mère Nout ! Déploie tes ailes sur mon visage et que je sois comme les étoiles impérissables, comme les étoiles infatigables, sans mourir une seconde fois dans la nécropole !'" Dans les espaces rectangulaires entre les bandes, Henouttaoui vêtue d'un riche vêtement doré agite un sistre et prie Osiris (les deux scènes les plus hautes), les quatre fils d'Horus se tiennent derrière des tables d'offrandes (scènes du milieu), et, dans les scènes du bas, Anubis, dieu de la nécropole et de la momification, tient ses sceptres. Aux pieds, les déesses Isis (à gauche) et Nephthys (à droite) pleurent la mort d'Hennoutaoui.
Ce cercueil extérieur d'Henouttaoui, en bois, gesso, peinture et vernis, d'une hauteur de 203 cm est daté de la Troisième Période intermédiaire, XXIe dynastie - 1000 - 945 av. J.-C.. Il a été découvert en 1923-24 lors des fouilles menées par The Egyptian Expedition of the Metropolitan Museum of Art, dans la tombe d'Henouttaoui F (MMA 59), à Deir el-Bahari.Acquis par le Metropolitan Museum of Art lors de la division des trouvailles, il a été enregistré dans les collections sous le numéro d'entrée 25.3.182a, b.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Henettawy - Henouttaoui - un nom assez fréquent en cette fin de XXIe dynastie -, était issue de la bonne société. Membre du clergé thébain, elle était "maîtresse de maison" et "chanteuse d'Amon-Rê". A son décès prématuré (entre 18 et 21 ans selon les sources), sa famille et ses fidèles l'avaient accompagnée à son lieu de sépulture, à Deir el-Bahari… Il s'agissait du "remploi" de la tombe pillée d'un certain "Minmose" qui avait servi sous le règne d'Hatshepsout. Il avait peut-être été "l'un des ingénieurs chargés du transport des obélisques de la reine d'Assouan au temple de Karnak. Il avait fait creuser une fosse profonde dans la roche à côté du revêtement (de la chaussée) de Montouhotep, avec une chambre funéraire au fond" précise Herbert Eustis Winlock, directeur de la mission du Metropolitan de New York, qui, lors de sa mission 1922-1923, sortit Henouttaoui du long oubli dans lequel les siècles et la solitude de sa tombe l'avaient laissée…
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/548264
Cercueil intérieur de Khonsou
Le cercueil intérieur en bois de Khonsou représente le défunt portant une perruque double et une barbichette courte. Outre les formules magiques, les décorations comprennent les figures de Khonsou et de son épouse, agenouillées en adoration devant les dieux Osiris, Anubis, Isis et Nephthys.
Ce cercueil en bois et gesso peint, haut de 188 cm, est daté du Nouvel Empire, de la XIXe dynastie, plus précisément du règne de Ramsès II (1279 - 1213 av. J.-C.).
Il a été découvert dans la tombe de Sennedjem (TT 1) à Deir el-Medineh (Thèbes), en 1885 - 1886, lors de fouilles menées par le Service des Antiquités, sous la direction de Gaston Maspero.
Il a été acquis par le Metropolitan Museum of Art auprès du gouvernement égyptien en 1886. Il a été enregistré dans les collections du musée sous le numéro d'entrée 86.1.2a,b.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
"En 1886, Salam Abu Duhi, un villageois de Gournah se vit attribuer une concession dans une zone de Deir el-Medineh proche de chez lui. Après quelques jours de fouilles seulement, Salam et trois de ses amis firent une découverte spectaculaire : au fond d’un puits funéraire encore inexploré, ils trouvèrent une porte en bois dont les sceaux antiques étaient intacts. Salam avertit immédiatement Maspero, qui se trouvait justement à Louqsor pour sa visite annuelle d’inspection" ("Trésors cachés de l'Egypte", Zahi Hawass). La tombe de Sennedjem (qui sera référencée TT 1), venait d'être découverte...
Le 3 février 1886, Gaston Maspero écrit : "Le caveau a environ 5 m de long sur 3 de large. Il est voûté, avec une voûte très surbaissée et peint des plus vives couleurs ; malheureusement, les peintures et les textes ne sont que des extraits du livre des morts. Il était rempli jusqu'au haut de cercueils et d'objets" (Elisabeth David, "Gaston Maspero, Lettres d'Égypte, Correspondance avec Louise Maspero, Seuil, 2003).
Cette sépulture "familiale" abritait en fait vingt corps : "Neuf d'entre eux possédaient de très beaux cercueils anthropoïdes, simples ou doubles, finement peints et vernis. Il s'agit de Sennedjem, de son épouse Iyneferti, de son fils Khonsou et de sa femme Tamaket, de ses autres enfants Parahotep, Taashsen, Ramose, Isis et enfin, d'une petite fille nommée Hathor. Un riche mobilier funéraire les accompagnait" (Thierry Benderitter, osirisnet).
Le 2 février 1886 Gaston Maspero précisera : "Il va de soi que nous avons acheté aux fellahs la moitié qui leur revenait : elle nous a coûté 46 guinées. Une fois que nous aurons choisi tout ce qui est bon pour le musée, la vente des momies et des objets superflus nous rapportera au moins 60 guinées, peut-être quatre-vingts, qui passeront aux fouilles de Louxor et du Sphinx. Ç'aura donc été une bonne affaire de toutes les manières, bonne au point de vue scientifique, puisqu'elle nous a donné des monuments dont nous n'avions aucun spécimen, bonne au point de vue financier, puisque non seulement les objets finiront par ne rien nous coûter, mais, que nous aurons gagné assez d'argent pour pratiquer des fouilles nouvelles" … C'est ainsi que de nombreux artefacts seront acquis par le Metropolitan…
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/544705
Semelle de cercueil
avec un taureau Apis portant une momie
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Dans son "Dictionnaire de mythologie égyptienne", Isabelle Franco précise : "des taureaux particuliers furent choisis pour devenir le réceptacle terrestre de certains dieux". Elle rappelle que Apis, "taureau sacré de Memphis", était "considéré comme une manifestation du dieu Ptah dont il est le 'ba', mais aussi du soleil dont il porte le disque entre les cornes... L'animal qui servait de support à la divinité était choisi selon des critères très rigoureux (couleur de la robe, implantation du pelage, moment de la naissance, etc…). À sa mort, le taureau bénéficiait d'un embaumement et d'un enterrement digne de son rang et les prêtres se dispersaient dans tout le pays afin de rechercher son successeur."
Si à Memphis, on vénérait Apis, l'animal sacré de Ptah, Mnevis, lui, était le taureau solaire d'Héliopolis, alors que, dans la région thébaine, on honorait le taureau Boukhis…
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/553243
Fléau d'Hapiankhtifi
L'un des ensembles funéraires les plus complets découverts à Meir appartenait à l'intendant Hapiankhtifi. Lorsque sa momie a été démaillotée au Metropolitan Museum of Art de New York, de nombreux objets ont été découverts : un poignard miniature et son fourreau, deux miroirs, une amulette de Bat et des bijoux. Un fléau de cérémonie, emblème d'Osiris avec lequel le défunt souhaitait s'identifier, a été retrouvé cassé et dispersé dans le cercueil. Le fléau possède un manche en bois recouvert de feuille d'or à ses extrémités, ainsi que trois pendants. Leurs longues extrémités, sont reliées au manche par trois perles cylindriques allongées de faïence bleue avec deux perles cornalines et une perle de faïence verte vers le manche et deux perles de cornaline et deux perles de faïence verte vers le bas.
D'une longueur de 52,8 cm, il est réalisé en bois, feuille d'or, cornaline et faïence. Il est daté du Moyen Empire, de la XIIe dynastie, vers 1981 - 1802 av. J.-C..
Il provient de Moyenne-Egypte, de Meir, de la momie d'Hapiankhtifi, dont le tombeau a été découvert lors de fouilles menées par Sayed Pacha Khashaba en 1910-1912. Elle a été achetée au découvreur par J. Pierpont Morgan qui en a fait don au Metropolitan Museum of Art de New York en 1912. Le fléau a été enregistré dans les collections du musée sous le numéro d'entrée 12.183.15a-g.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Située sur la rive ouest du Nil, en Moyenne-Egypte, Meir est le nom "moderne" de l'une des nécropoles de l'ancienne "Kis" - Cusae, aujourd'hui, el-Qusiya - gouvernorat d'Assiout - chef-lieu du quatorzième nome. Utilisée dès l'Ancien Empire, les premières fouilles y furent pratiquées sous la direction de Jacques de Morgan en 1892. Le site fut ensuite confié, entres autres, à Georges Daressy, Alessandro Barsanti, Georges Legrain, …
En 1910, c'est Ahmed Bey Kamal qui est en charge du secteur. Il semble qu'alors, un riche homme d'affaires d'Assiout, Sayed Khashaba ait bénéficié d'une concession de fouilles. Cela lui permit de constituer sa propre collection d'antiquités. C'est auprès de lui que John Pierpont Morgan, important homme de finances américain et grand collectionneur a pu acquérir un grand nombre d'artefacts et en faire don ensuite au Metropolitan Museum of Art de New York
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/546288
Amulette représentant un oeil-oudjat
Le symbolisme de cette amulette oeil-oudjat était l’un des plus répandus et des plus puissants de l’Égypte ancienne. Combinant un œil humain avec les marques stylisées d'un faucon, il représente l'œil guéri du dieu Horus, connu sous le nom de "Celui qui est sain". C'était un symbole de récupération et de régénération. En tant qu'amulette, elle protégeait son porteur du mal et garantissait son bien-être.
Cet œil-oudjat en or, haut de 3,2 cm et large de 4 cm, est daté de la période ptolémaïque (vers 332 - 30 av. J.-C.)
Acquis en 1923 au Caire auprès de Panayotis Kitycas, il a été enregistré dans les collections du Metropolitan Museum of Art de New York sous le numéro d'entrée 23.2.67.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Dans la légende osirienne, "l'œil d'Horus" symbolise le triomphe du bien sur le mal, la victoire d'Horus, fils d'Osiris et d'Isis, sur son oncle maléfique Seth. Dans la lutte qui les opposa, ce dernier lui avait arraché l'œil gauche puis l'avait découpé en six morceaux. Le dieu Thot se chargea de les retrouver ; il put alors reconstituer l'œil et ainsi le restituer, dans son intégrité, à son "propriétaire".
Ainsi cet "œil sain" devint un "œil magique", un symbole de la récupération et de la régénération. "Image d'un œil humain agrémenté d'un larmier de faucon, il est le symbole de la plénitude retrouvée, celle de la pleine lune, celle de l'œil d'Horus soigné par Thot, celle de l'Egypte réunifiée, celle d'Osiris revenu à la vie, mais aussi de toute idée de bonne santé et d'accomplissement" analyse Isabelle Franco dans son "Dictionnaire de mythologie égyptienne"
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/550940
"Bracelet serpent" en or
Les bijoux en forme de serpent ne se limitent pas à l'Égypte des périodes ptolémaïque et romaine et, en fait, n'étaient pas un type de bijou égyptien traditionnel avant la période ptolémaïque. Les bracelets avec des animaux, y compris des serpents, sont apparus en Asie occidentale à partir du huitième siècle environ av. J.-C., se sont répandus en Grèce au cinquième siècle av. J.-C. et sont arrivés en Égypte principalement à la période ptolémaïque. Dans la culture grecque, il y avait certainement des associations de guérison avec les serpents, mais il peut y avoir aussi d'autres associations.
Ce bracelet en or (ndlr au second rang à droite sur la photo), d'un diamètre de 7,3 cm, est daté de la période romaine, du Ier siècle ap. J.-C..
Acquis en 1920 au Caire auprès de Maurice Nahman, il a été enregistré dans les collections du Metropolitan Museum of Art de New York sous le numéro d'entrée 20.2.26.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Maurice Nahman est né au Caire en 1868, dans une famille de banquiers, ce qui orientera son parcours professionnel. Cependant sa passion pour les antiquités le conduira dès 1890, à se lancer dans leur commerce. Sa réputation sera excellente et, en 1913, il ouvrira une galerie au 24 Madebergh Street (maintenant Sherif Street) au Caire, où viendront s'approvisionner les plus grands musées…
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/547712
Bague sertie d'une amulette
en forme de souris
Cette bague, sertie d'une amulette en forme de souris, porte le cartouche de Thoutmosis III.
Elle est en or et stéatite émaillée. Son diamètre est de 2,6 cm ; l'amulette a une hauteur de 0,6 cm et une longueur de 1,5 cm.
Elle est datée du Nouvel Empire, de la XVIIIe dynastie, du règne de Thoutmosis III (vers 1479 - 1425 av. J.-C.).
Elle était dans la Collection de Theodore M. Davis, qui l'a léguée, en 1915, au Metropolitan Museum of Art de New York. Elle a été enregistrée dans les collections en 1930 sous le numéro d'entrée 30.8.418.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Dans "Hatshepsut : From Queen to Pharaoh" ("The Metropolitan Museum of Art", p. 264), Catharine H. Roehrig présente, sous le n° 195, quatre "sceaux" inscrits au nom de trône de Thoutmosis III, Menkheperrê. Elle indique qu'ils ont probablement été réalisés sous son règne. Et elle ajoute que la bague avec la souris sertie dans le chaton (n° 195a), porte au revers cette inscription : "Menkheperrê doué de vie à jamais"
C'est vers 1458 av. J.-C., qu'enfin libéré de la tutelle de sa tante Hatshepsout, Thoutmosis III - Menkheperrê ("La manifestation de Rê demeure" ou "Stable est la manifestation de Rê") - devient le sixième pharaon de la XVIIIe dynastie. Son règne durera 54 ans, dont plus de trente ans seul au pouvoir.
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/547674
Partie d'accoudoir d'un trône
de Thoutmosis IV
Ce panneau de bois fait partie de l'accoudoir gauche d'un siège de cérémonie ayant appartenu au pharaon Thoutmosis IV. Des traces de colle sur la surface suggèrent que le bas-relief, avec ses détails magnifiquement sculptés, était autrefois recouvert de feuille d'or. D’un côté, le roi est représenté comme un sphinx debout soumettant les ennemis de l’Égypte. Le faucon en haut à droite représente le dieu Horus qui est identifié comme "le grand dieu au plumage tacheté, donnant la vie et la domination". Le texte au-dessus du dos du sphinx signifie : "Horus, le seigneur de la puissance et de l'action, piétinant toutes les terres étrangères".
De l'autre côté, le panneau représente le roi intronisé portant la couronne rouge de Basse-Égypte. Devant lui se trouve la déesse à tête de lion Ouret Hékaou (Weret-hekau), représentée dans les scènes de couronnement et associée à l'uraeus de la couronne royale. Derrière le roi se trouve le dieu Thot à tête d'ibis qui lui présente "des millions d'années de vie et de puissance pour l'éternité".
Un deuxième panneau d'accoudoir du même trône se trouve maintenant au Musée des Beaux-Arts de Boston. Les scènes sur les panneaux suggèrent que le trône était utilisé soit pour le couronnement du roi, soit pour la fête de régénération de trente ans, le Heb-Sed.
Ce panneau en bois (figuier sycomore ?) est haut de 26 cm, large de 30 cm et épais de 2,2 cm. Il est daté du Nouvel Empire, de la XVIIIe dynastie, plus précisément du règne de Thoutmosis IV (vers 1400 - 1390 av. J.-C.).
Il a été découvert, ainsi que celui qui se trouve désormais à Boston, en 1903, dans la Vallée des Rois, dans la tombe de Thoutmosis IV (KV 43), lors de fouilles de Theodore M. Davis dirigées par Howard Carter. Acquis par Davis dans le cadre du partage des découvertes, en 1903, il a légué celui-ci, en 1915, au Metropolitan Museum of Art de New York. Il a été enregistré dans les collections en 1930 sous le numéro d'entrée 30.8.45a-c.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Dans "The Millionaire and the Mummies, Theodore Davis's Gilded Age in The Valley of the Kings" (publié en 2013), John M. Adams relate ainsi la découverte, par Howard Carter (qui travaillait alors pour le compte de Davis), de la tombe de Thoutmosis IV, le 19 janvier 1903. "Carter referma le tombeau, envoya un message à Maspero et partit immédiatement pour Assouan partager son enthousiasme avec son patron". La KV 43 fut "la première tombe royale trouvée par Carter et la première découverte importante dans laquelle Davis fut impliqué".
Le mécène entrera dans la tombe le 2 février … "Malgré les destructions commises par les voleurs dans l'antiquité, les objets que recelait le tombeau étaient un trésor de grande valeur artistique et scientifique. Morceaux d'un trône royal, canopes, boîtes, statuettes, petits sanctuaires, shaouabtis, briques magiques (inscrites avec des formules pour les défunts), maquettes de bateaux, bâtons de jets, amulettes, vases, un plateau de jeu et un manche de miroir en ivoire ont pu être récupérés…"
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/544826
Rang de perles avec des amulettes
représentant des têtes de félin
L'utilisation de têtes de félin dans la joaillerie, bien connue depuis la XIIe dynastie (vers 1981 - 1802 av. J.-C.), se poursuit au début de la XVIIIe dynastie. Il est difficile d'identifier le type de félin auquel les Égyptiens se référaient, même si la plupart semblent être des léopards, un animal qui, au Moyen Empire, possédait des propriétés apotropaïques.
Ce rang de perles, en or et bleu égyptien, est long de 67 cm. Il est daté du Nouvel Empire, de la XVIIIe dynastie, entre les règnes d'Ahmosis et de Thoutmosis III (vers 1550 - 1425 av. J.-C.).
Il a été découvert en 1914 lors de fouilles de Lord Carnarvon dirigées par Howard Carter à Thèbes, plus précisément à Mandara, dans le secteur de Dra Abou el-Naga.
Acquis par Lord Carnarvon lors du partage des trouvailles, il était dans la collection que sa veuve Lady Almina a vendu, en 1926, au Metropolitan Museum of Art de New York. Il a été enregistré dans les collections du musée, en 1926, sous le numéro d'entrée 26.7.1364.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Peu de temps après avoir découvert la tombe de Toutankhamon (novembre 1922), Lord Carnarvon s'éteint, au Continental Savoy du Caire, le 5 avril 1923. Dans un codicille à son testament, destiné à son épouse Lady Almina, il avait exprimé ses volontés sur le devenir de sa collection d'antiquités égyptiennes au cas où elle serait amenée à s'en séparer. Ce qu'elle fera, Howard Carter étant alors chargé des négociations... Grâce à la générosité d'Edward S. Harkness, le Metropolitan Museum of Art de New York s'en portera acquéreur, en 1926, pour la somme de $ 145.000.
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/547617
Élément représentant la tête de la déesse
Mout portant la double couronne
Cet "élément" représente la tête de la déesse Mout, épouse d’Amon, portant la double couronne. Cette couronne, symbole d'une Égypte unifiée, était peut-être portée par Mout comme renvoyant au concept d'Amon en tant que dieu "national". L'élément inférieur de la couronne, traditionnellement rouge, est ici recouvert de feuille d'or, les Égyptiens associant l'or au rouge. L’élément supérieur, traditionnellement blanc de la couronne, est lui recouvert d’une feuille d’électrum, de teinte plus claire et vraisemblablement destinée à signifier le blanc.
Haut de 16,5 cm, large de 6 cm, il est réalisé en bronze plombé, en feuille d'or et d'électrum sur la couronne, avec des incrustations de bleu égyptien et de verre. Il est daté de la Troisième Période intermédiaire (vers 1070 - 664 av. J.-C.).
Il a été acquis par Lord Carnarvon (décédé en 1923) auprès de la Collection Dattari (Le Caire). Il était ainsi dans la collection que sa veuve Lady Almina a vendu, en 1926, au Metropolitan Museum of Art de New York. Il a été enregistré dans les collections du musée, en 1926, sous le numéro d'entrée 26.7.1427.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Cet artefact figure au nombre de ceux prêtés, en 1922, par Lord Carnarvon pour l' "Exhibition of Ancient Egyptian Art" au Burlington Fine Arts Club de Londres. Il est ainsi décrit ainsi, p. 76, sous le n° 17 : "Tête d'une figurine de la déesse Mout, bronze ; la perruque est travaillée dans une composition bleu clair sur le métal, le visage est doré, les yeux sont incrustés de verre blanc et d'obsidienne et soulignés de noir ; les sourcils sont noirs. Au-dessus de la perruque se trouve la double couronne, dorée à l'origine. Période ptolémaïque. Hauteur 6,5 pouces".
Lord Carnarvon avait acquis plusieurs artefacts de la Dattari Collection (un italien, numismate et antiquaire, installé au Caire), notamment lors des ventes à Drouot Paris des 17-19 juin 1912, un beau bélier devant une mangeoire en faïence bleue (Metropolitan Museum of Art de New York - n° d'entrée : 26.7.1019).
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/547903
Diadème de Senebtisi
Ce fragile diadème de fils en boucles a été retrouvé sur la tête de la momie de la Dame Senebtisi. Le diadème est un type de parure bien connu, en particulier parmi les membres de l'élite de la société, bien que ce style n'ait pas d'équivalent connu. La décoration inhabituelle du pendentif sur son front représentait peut-être, au centre, deux cobras dressés. Si l'intention était de reproduire ce "design" observé dans certaines parures, cette représentation est ici assez schématique.
Réalisé en or, il est haut de 3,4 cm et a une circonférence de 56,5 cm.
Il est daté de la fin de la XIIe dynastie - début de la XIIIe (vers 1859 - 1770 av. J.-C.).
Il a été découvert lors des fouilles 1906-1907 de The Egyptian Expedition of the Metropolitan Museum of Art, dans la région memphite, au nord de Lisht, dans la tombe de Sesostris (758), puits 763, sépulture de Senebtisi.
Acquis par le musée dans le cadre du partage des trouvailles, il a été enregistré dans les collections du musée, en 1907, sous le numéro d'entrée 07.227.6.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
+ d'Ea - Egyptophile :
Dans "The Tomb of Senebtisi at Lisht" (publication of the Metropolitan Museum of Art Egyptian Expedition, 1916), Arthur C. Mace et Herbert E. Winlock relatent ainsi la découverte de ce diadème sur la momie de la Maîtresse de Maison Senebtisi, dont on ne sait que peu de chose, sinon qu'elle vécut sous la XIIe dynastie, puis fut inhumée dans le complexe funéraire de Sesostris Ier à Lisht : "Des traces de perruque bouclée pouvaient être vues et, sur le bord inférieur dans la résine, on distinguait des brins de fils d'or torsadés provenant d'un objet inconnu. Plus tard, lorsque nous avons déplacé la tête, enlevé soigneusement la résine, cet objet se révéla être un cercle, composé de trois brins de fils, en boucle, attachés ensemble à l'arrière et sur le front. Il avait été complètement déplacé et pendait au-dessus de l'oreille gauche. La perruque mentionnée ci-dessus était ornée de 98 rosaces de or qui étaient fixées aux boucles à intervalles réguliers…"
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/544229
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