Statue du dieu Horus
protégeant le roi Nectanebo II
Le pharaon Nectanebo II a souvent évoqué un lien très étroit, voire une fusion, entre lui et le dieu faucon de la royauté, Horus. En fait, Nectanebo II était au centre d'un culte dans lequel il était appelé "Nectanebo-le-Faucon", ce qui pourrait bien être ce que représente cette conjonction frappante d'un puissant faucon et du monarque. Cette idée semble étayée par le fait qu'Horus n'est pas nommé sur la base, mais seulement Nectanebo et le dieu Osiris-Mnevis, dans le sanctuaire duquel, à Héliopolis, la statue aurait pu être érigée.
La composition peut être lue comme un rébus du nom égyptien de Nectanebo, Nakhthorheb : Nakht, l'épée tenue dans la main gauche du roi ; Hor, le faucon ; et heb, le signe de la fête dans la main droite du roi. Le dernier signe fait probablement référence à la ville d'Hébyt, qui fut le site du grand temple construit par Nectanebo II pour Isis, mère d'Horus.
Cette statue date de la Période tardive, ou Basse Epoque, du règne du pharaon 360 - 343 av. J.-C. (XXXe dynastie).
Réalisée en métagrauwacke, elle est haute de 72 cm, large de 20 cm, profonde de 46,5 cm. Elle proviendrait de la région Memphite, Héliopolis (Iunu, On), du tombeau d'un taureau Mnevis.
Elle a été acquise à Eustache de Lorey à Paris, en 1934, par le Metropolitan Museum of Art de New York, où elle exposée sous le numéro d'entrée 34.2.1.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Dans "L'Egypte ancienne et ses dieux - Dictionnaire illustré" (Fayard 2007) Jean-Pierre Corteggiani, évoque ainsi cette statue, magnifique image du dieu tutélaire de la royauté : "Elle montre Nectanebo II, le dernier pharaon égyptien débout entre les serres d'un faucon beaucoup plus grand que lui, qui, couronné du pschent, le protège de son poitrail ; beaucoup plus tôt, et relevant de la même symbolique, on ne saurait passer sous silence la célèbre statue de Chephren (musée du Caire JE 10062)…"
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/544887
Emblème d'Hathor / Bat
Le visage et les cornes de cette déesse primitive ont adopté la perruque, le collier et le naos lorsque l'emblème de Bat a été combiné au sistre d'Hathor au Moyen Empire. La perruque à boucles était portée par les reines et les femmes de la société du Moyen Empire jusqu'au début du Nouvel Empire, et fut adoptée pour orner le visage de Bat lorsque, à cette époque, elle fut pour la première fois associée au sistre emblématique d'Hathor. Un petit uraeus couronné d'un disque solaire apparaît dans l'embrasure du naos. Des traces de couleur apparaissent sur les parcelles d'ivoire - bleu dans le collier et les cheveux, rouge dans l'espace entre les volutes et le naos -, et des morceaux de gesso (?).
Réalisé en ivoire d'éléphant et notamment en pigment bleu, cet emblème, haut de 3,1 cm et large de 1,9 cm est daté du Nouvel Empire, XVIIIe dynastie (vers 1570 - 1479 av. J.-C.).
Il est arrivé au Metropolitan Museum of Art de New York, sous le numéro d'entrée 26.7.1296, par acquisition de la Collection de feu Lord Carnarvon.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Bat "antique divinité du septième nome de Haute-Egypte, a été assimilée à Hathor à partir du Moyen Empire. Son emblème figure un visage féminin de face, parfois double, affublé d'oreilles de vache et surmonté par deux cornes" indique Isabelle Franco dans son "Dictionnaire de mythologie égyptienne".
Hathor, déesse de l'amour, de la joie, de la beauté, de la musique, est l'une des divinités "primordiales" du panthéon égyptien. Elle est certainement aussi celle qui est parée des plus belles épithètes … "La Dorée", "Dame de Vie", "Maîtresse du Ciel", "Souveraine de tous les dieux", "Maîtresse du Palais", "Dame de la musique"… Elle a été adorée dans de multiples lieux de culte et son beau visage orne notamment les chapiteaux des colonnes, les sistres, les miroirs, les contrepoids de ses colliers menat …
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/554645
La reine Nefertari jouant au senet
Nefertari était la grande épouse royale, ou reine principale, de Ramsès II. Les monuments qu'il a créés pour lui rendre hommage prouvent l'importance qu'elle avait pour lui. À Abou Simbel, il lui a construit un petit temple creusé dans la roche, à côté du sien et, pour son inhumation, il a commandité une tombe, magnifiquement peinte, dans ce que l'on appelle aujourd'hui la Vallée des Reines.
Il s'agit d'une copie en fac-similé de l'une des peintures de cette tombe. Dans cette vignette, la reine est assise devant une table et joue au senet face à un invisible adversaire. C'était un jeu populaire dans la vie, mais lorsqu'il est représenté dans une tombe, comme ici, il revêt une signification symbolique. Le mot senet signifie "passer" et le jeu était considéré comme un parallèle avec le voyage dans l'au-delà et les obstacles qu'il fallait surmonter en chemin.
Dans cette scène, Nefertari porte une robe en lin transparent richement plissée et frangée. Elle porte également un bracelet en or, un large collier et des boucles d'oreilles probablement en argent. Sur sa tête se trouve la dépouille de vautour, coiffe propre aux reines. Ce fac-similé a été peint dans sa tombe, en 1921-1922, par Nina de Garis Davies, membre de la section graphique de l'Egyptian Expedition of the Metropolitan Museum of Art de New York.
Cette reproduction, d'une hauteur de 43 cm et d'une largeur de 46 cm (à échelle 1:2), est réalisée a tempera sur papier.
Elle a été acquise par le Musée en 1930 et enregistrée sous le numéro d'entrée 30.4.145.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
C'est à la Mission archéologique du musée de Turin que l'on doit, le 10 février 1904, la découverte de la tombe de Nefertari. Signe d'un pillage, la porte qui devait protéger la sépulture avait été ouverte dès l'antiquité… "Des déblais avaient glissé, pénétré dans la première salle et ce remplissage atteignait presque le plafond" rapporte Ernesto Schiaparelli. Le sol de la tombe est entièrement recouvert de boue solidifiée… Du fabuleux et royal trésor qu'elle avait dû abriter, il ne restait que "de rares objets, au milieu de linceuls déchirés, tout montrait à quel point le viol et le saccage avaient été systématiques". Les pilleurs n'ont laissé que "des scarabées, des fragments du couvercle du sarcophage en granit, et des fragments d'un couvercle de cercueil en bois doré. Une trentaine de "chaouabtis", de nombreux tessons de poterie… Une des niches ménagées pour les briques magiques dans la chambre funéraire contenait le pilier-djed en bois cloisonné avec incrustation de pâte de verre qui avait, un jour, décoré la brique. Il est inscrit au nom de la reine Nefertari… Enfin pour finir, humble mais émouvant objet délaissé par les pillards, une paire de sandales en corde…"
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/548355
Sennedjem et Iineferti dans les champs d'Ialou
Le mur est de la crypte voûtée du tombeau de Sennedjem est orné d'une vignette illustrant le chapitre 110 du Livre des Morts. Ici, dans ce fac-similé, peint dans cette tombe de Deir el-Medineh par Charles K. Wilkinson de l'Egyptian Expedition of the Metropolitan Museum of Art en 1922, Sennedjem et son épouse Iineferti sont montrés récoltant des céréales, semant des graines et arrachant du lin dans les champs abondants de l'autre monde.
La tombe de Sennedjem - TT 1 - Deir el Medineh - est datée du Nouvel Empire, de la XIXe dynastie (règne de Ramsès I - Ramsès II, vers 1295 - 1213 av. J.-C.).
Cette reproduction, d'une hauteur de 54 cm et d'une largeur de 84,5 cm (à échelle 1:2), est réalisée a tempera sur papier.
Elle a été acquise par le Metropolitan Museum of Art de New York en 1930 et enregistrée sous le numéro d'entrée 30.4.2.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Sennedjem était un membre éminent de la communauté des artisans de "Set Maât her imenty Ouaset" ("La place de Vérité, à l'occident de Thèbes", l'actuel village de Deir el Medineh). Fondée au début de la XVIIIᵉ dynastie sous le règne de Thoutmosis Iᵉʳ, cette "institution royale" sera étendue et agrandie plusieurs fois, notamment sous les règnes de Thoutmosis III et des premiers ramessides. Les architectes, scribes, peintres, sculpteurs, carriers, simples ouvriers qui y vivaient, avec leur famille, travaillaient au creusement et à la décoration des demeures d'éternité de la Vallée des Rois et de la Vallée des Reines, et peut-être même de nécropoles plus lointaines.
Protégés par de hautes murailles, ils disposaient également de lieux de culte et, sur les flancs de la montagne thébaine, d'une nécropole où creuser leur demeure d'éternité. C'est là, que dès les premiers ramessides, Sennedjem et ses proches furent inhumés…
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/548354
Etude, en relief, d'une tête d'Akhenaton
L'œil oblique étiré, les lèvres pleines et le menton tombant signent de manière reconnaissable un portrait du pharaon Akhenaton.
Cette pièce est un "modèle de sculpteur" d'Amarna. Ces modèles sont réalisés sur des blocs de pierre à peu près rectangulaires sur lesquels la représentation est supposée être un modèle de maître que ses assistants puissent suivre lors de la décoration d'un mur en relief ou, alternativement, une étude d'un apprenti. Au moins dans certains cas, cependant, ces pièces peuvent avoir été destinées ou avoir eu comme vocation secondaire d'être offertes. Par exemple, un tel relief trouvé dans le Grand Temple d'Aton à Amarna montre une figure agenouillée à l'arrière d'une représentation royale.
L'image du roi semble être inachevée, il manque notamment l'empreinte et les lignes caractéristiques de l'uraeus royal.
Cette pièce en calcaire est haute de 35 cm, large de 23,4 cm et épaisse de 4,9 cm. Elle date du Nouvel Empire, de la XVIIIe dynastie, plus précisément de la période amarnienne - règne d'Akhenaton vers 1353 - 1336 av. J.C..
Elle a été découverte à Amarna en 1891-1892 lors de fouilles menées par Petrie et Carter, puis acquise par Petrie et Lord Amherst lors de la division des découvertes. Proposée à la vente Amherst, à Londres, en juin 1921 (lot 847), elle a été acquise par Kalebjian puis cédée à un collectionneur français qui la revendue à Joseph Brummer, en Californie en 1939. Elle a ensuite été acquise par Albert Gallatin aux exécuteurs testamentaires de la succession de Joseph Brummer ("Joseph Brummer Gallery") en octobre 1947. Puis, en 1966, la Collection Gallatin a été achetée par le Metropolitan Museum of Art de New York. Elle a alors été enregistrée dans les collections sous le n° d'entrée 66.99.40.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Cette tête d'Akhenaton figure en couverture de "The Metropolitan Museum of Art Bulletin, v. 25, no. 7 (March, 1967)" dans lequel Henry G. Fischer, conservateur du musée, présente l'acquisition de "The Gallatin Egyptian Collection" : "Le Département d'art égyptien a pu célébrer son soixantième anniversaire l'automne dernier en présentant une exposition spéciale des acquisitions réalisées au cours des deux années précédentes. L'occasion est mémorable, car elle a donné au public sa première vision globale de la collection égyptienne d'Albert Gallatin. Il s'agit du plus important ensemble d'antiquités de l'Égypte ancienne que le Musée ait acquis depuis la dernière saison de nos fouilles thébaines en 1936, et l'achat le plus important de ce type depuis 1926, lorsque nous avons acquis la collection Carnarvon et le Trésor des Trois Princesses. L'achat de la collection Carnarvon avait été rendu possible grâce à un don d'Edward S. Harkness, et dans le cas présent, nous avons de nouveau reçu une aide substantielle, cette fois du Dr et de Mme Edmundo Lassalle…
… En raison de son intérêt pour le côté humain de la collection, l'histoire récente des acquisitions de Gallatin a été aussi soigneusement notée avec leur date et leur période de fabrication, et nombre de ses antiquités égyptiennes acquièrent en fait une signification et une valeur ajoutées en raison de leur provenance. En plus du lion archaïque de Gebelein, il existe, par exemple, trois reliefs provenant des fouilles de Lord Amherst à Tell el Amarna, qui ont eu lieu environ un an après la première visite de Gallatin en Égypte, l'un d'entre eux étant un portrait vraiment remarquable d'Akhenaton (en couverture), roi dont le nom est si étroitement lié à ce site"…
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/545909
Bague avec un scarabée d'améthyste
Le scarabée (kheper) était l'une des amulettes les plus populaires de l'Égypte ancienne, car l'insecte était un symbole du dieu solaire Rê. Cette association est issue de la mauvaise compréhension des Égyptiens du cycle de vie du scarabée. Un coléoptère adulte pond ses œufs dans une boule de fumier, qui est ensuite enfouie sous terre. Lorsque les jeunes coléoptères éclosent, la seule partie de ce processus facilement visible pour un observateur est le coléoptère émergeant pleinement développé d'une boule de fumier, un événement apparemment magique. Ainsi, le mot égyptien pour scarabée se traduit par "naître".
Le scarabée forme des boules de nourriture à partir d'excréments frais en utilisant ses pattes arrière pour pousser les sphères surdimensionnées le long du sol vers son terrier. Les Égyptiens assimilaient ce processus au cycle quotidien du soleil dans le ciel, estimant qu'un scarabée géant déplaçait chaque jour le soleil de l'horizon est vers l'ouest, faisant de l'amulette un puissant symbole de renaissance. Les premières amulettes scarabées sont apparues au cours de la Première Période intermédiaire (vers 2124 av. J.-C.). Au cours du Moyen et du Nouvel Empire, ils étaient souvent utilisés comme sceaux ou comme amulettes (vers 2030 - 1070 av. J.-C.). Les scarabées sont restés des amulettes courantes à la fin de la période tardive (environ 712 - 332 av. J.-C.) et étaient encore utilisés à l'époque grecque et romaine (332 av. J.-C. - 364 ap. J.-C.).
Cette bague en améthyste et cuivre, d'un diamètre de 3 cm est datée du Moyen Empire, de la XIIe dynastie, vers 1981 - 1802 av. J.-C..
Elle était entrée dans la collection du révérend Chauncey Murch (décédé en 1907) entre 1883 et 1906 alors qu'il était missionnaire en Égypte. En 1910, sa collection a pu être acquise par le Metropolitan Museum of Art de New York, auprès de sa famille, ceci grâce aux fonds fournis par Helen Miller Gould. La bague a été enregistrée sous le numéro d'entrée 10.130.910.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Le charme de cette bague réside dans la couleur de l'améthyste, pierre semi-précieuse dans laquelle est sculpté le scarabée : un violet tendant vers le rose, d'une tonalité tendre et presque translucide. "L'améthyste est une variété de quartz transparente de couleur violet foncé à rose clair. Ce minéral était dans l'Égypte pharaonique extrait du Ouadi el-Houdi, au sud-est d'Assouan. Il est désigné sous le terme hsmn/hésémen. Il est utilisé pour la fabrication de petits objets, essentiellement bijoux (perles) et amulettes" précise Christiane Ziegler dans "L'or des pharaons".
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/548345
Amulette d'une égide de Bastet ou Sekhmet
Cette petite pièce représente ce que l'on appelle une égide, qui est un élément protecteur associant un large collier à la tête d'une divinité. Le collier large était un bijou courant composé de plusieurs rangées de perles et porté sur la poitrine. Ici, la tête d'une déesse féline est représentée ; c'est peut-être Sekhmet. Elle porte un grand disque solaire et un cobra uraeus sur la tête. Sous sa collerette de lionne, on peut voir, en partie, une perruque humaine tripartite, élément commun aux divinités à tête d'animal.
Cette amulette, haute de 2,5 cm et large de 2 cm, est datée de la Troisième Période intermédiaire, vers 1070 - 664 av. J.-C..
Elle était dans la collection de Peter Gottesman depuis au moins 1994, date à laquelle elle a été déposée au Metropolitan Museum of Art de New York. M. Gottesman l'a reprise en 1995 puis restituée au musée, sous forme de prêt et de promesse de don en 1997. L'amulette y est ainsi restée jusqu'à ce que en 2016, Peter Gottesman concrétise définitivement ce don, en l'honneur de Mauricette E. Gottesman et George H. Gottesman. Elle a été enregistrée dans les collections sous le numéro d'entrée 2016.493.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
"Si la signification exacte des égides égyptiennes reste à définir, il est évident qu'elles ont en commun avec l'égide grecque un rôle de protection magique qui justifie à la fois leur nom et le fait qu'il en existe de toutes petites qu'une bélière permettait de porter sur soi comme amulette…" précise Jean-Pierre Corteggiani dans "L'Egypte ancienne et ses dieux - Dictionnaire illustré" (Fayard 2007).
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/549191
Contrepoids menat avec des représentations
d'Hathor en femme et en vache
Le menat est un collier rituel composé de plusieurs rangs de perles attachés à un contrepoids, également appelé menat. Le collier pouvait être porté par la déesse Hathor ou par d'autres personnes qui lui sont associées, ou par ses prêtresses. Des femmes appartenant à l'élite pouvaient également tenir le contrepoids à la main pour en secouer les perles afin de produire un cliquetis apaisant pour la déesse. Le contrepoids à lui seul était un symbole magique de la déesse Hathor et, au Nouvel Empire, de petits menat lui étaient dédiés par ceux qui visitaient ses sanctuaires.
Ce bel exemplaire ajouré comprend trois représentations de la déesse, très détaillées de chaque côté : la tête de la déesse au sommet du menat souligne l'identité du menat comme attribut de la déesse Hathor, une figure anthropomorphe complète de la déesse apparaît à l'intérieur du menat. Dans le cadre central, se trouve une troisième figure de la déesse, sous sa forme de vache, qui se déplace à travers les marais de papyrus sur un léger esquif en roseau. Les traits de la tête de déesse au sommet permettent de l'attribuer au règne d'Amenhotep III.
En tant que symbole hathorique, le menat apportait la fertilité, favorisait les nouveau-nés et la renaissance dans l'au-delà.
Réalisé en alliage cuivreux, il est haut de 16,3 cm et large de 5 cm.
Il est daté du Nouvel Empire, de la XVIIIe dynastie, et plus précisément du règne d'Amenhotep III (vers 1390 - 1352 av. J.-C.)
Acheté à Charles L. Morley (New York) en 1951, il a été enregistré dans les collections du Metropolitan Museum of Art de New York sous le numéro d'entrée 51.157.2.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
Dans "The Scepter of Egypt : A Background for the Study of the Egyptian Antiquities in The Metropolitan Museum of Art" (volume 2, 1990), William C. Hayes présente ce menat et estime que : "Le visage de la divinité pourrait bien avoir été emprunté à l'une des reines d'Amenhotep III, Tiyi ou Satamon". Il ajoute que "la délicatesse et la virtuosité extraordinaires de l'ensemble de son exécution sont typiques de son règne".
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/548610
Stèle d'Intef et de son épouse Dedetamon
Ce fragment de calcaire constitue la partie inférieure d'une stèle représentant Intef, fils d'Henyt, et son épouse Dedetamon, assis sur une chaise à pattes d'animal. Intef arbore des cheveux courts et bouclés et porte un collier large vert, des bracelets bleus et un pagne court blanc. Il tend une main vers les offrandes de nourriture d'une main et, de l'autre, tient un petit objet blanc, probablement un tissu plié. Vêtue d'une robe fourreau verte à une seule bretelle et ornée d'un collier large ainsi que de bracelets de poignet et de cheville, Dedetamon pose une main sur l'épaule de son mari et tient dans l'autre un grand objet blanc, probablement un vase à onguent. Leur fils, dont le nom à peine lisible est peut-être Ameny, se tient à gauche, apportant des fleurs surdimensionnées par rapport à la table, qui consiste en une haute colonne blanche supportant une natte de roseaux liés. La table est remplie d'une pile d'offrandes alimentaires, notamment des morceaux de bœuf, des légumes et de longues miches de pain coniques. Les deux récipients en forme de goutte et aux bouchons pointus situés sous la table sont destinés à contenir des boissons. La scène et les textes des stèles sont généralement sculptés puis peints, mais ce monument particulier est exécuté uniquement à la peinture.
Ce fragment, en calcaire peint, a une hauteur de 18 cm et une largeur de 35 cm. Il est daté du Moyen Empire, de la XIIe dynastie (vers 1981 - 1802 av. J.-C.).
Il a été découvert par l'Egyptian Expedition of the Metropolitan Museum of Art de New York, lors de fouilles menées en 1921-1922 et 1926-1927, dans le "radim" (déblais) de la nécropole des prêtres à Deir el-Bahari. Acquis par le musée lors du partage des fouilles, il a rejoint les collections en 1928 sous le numéro d'entrée 28.3.16.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit plus d'Ea - Egyptophile :
Cette scène illustre les offrandes végétales et alimentaires faites par un fils à ses défunts parents. Dans son article "Alimentation et offrandes funéraires dans l’Égypte ancienne : rouages économiques et motivation religieuse", Catherine Chadefaud précise : "La perception de la survie par les Égyptiens de l’Antiquité́ nécessitait la conservation de l’enveloppe charnelle et une contribution alimentaire des vivants destinée à entretenir la vie dans l’au-delà̀. Bien qu’il ne soit pas possible de déterminer quelle part des biens alimentaires devait 'circuler' entre les vivants et les défunts, la structure sociale est largement conditionnée par cette vision de la survie. Une mort définitive serait la sanction de l’oubli. Pour éviter ce drame, il faut, in aeternam, que le nom du défunt soit prononcé et que la liste des offrandes nécessaires à sa survie dans l’au-delà̀ soit récitée. À cette contrainte vient s’ajouter la nécessité́ que des offrandes en nature soient effectuées au fil de l’année…"
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/555861
Stèle d'Aafenmout
Cette petite stèle en bois est surmontée de la barque solaire dans le ciel, soutenue par les emblèmes de l'Est (à droite) et de l'Ouest (à gauche). Aafenmout, identifié ici comme un scribe du Trésor, offre de l'encens au dieu solaire assis, Rê-Horakhty, représenté comme une momie à tête de faucon. Aafenmout porte une belle tenue, une robe plissée et diaphane, un collier large et des bracelets. Sur sa tête se trouvent un cône de cire parfumée et un lotus en bouton. Entre les deux personnages, une table d’offrandes remplie de pain, de fruits et de fleurs est dressée.
L'inscription s'étend en continu de gauche à droite, mais les trois premières lignes sont écrites en rétrograde : raw-Hr.w-Ax.tj nTr aA nb pt Di=f Htp.t n wsjr n zXA.w pr-HD aA=f-n-mw.t : "Rê-Horakhty, le grand dieu, seigneur du ciel, puisse-t-il offrir des offrandes à Osiris, au scribe du trésor, Aafenmout".
Cette stèle en bois, recouvert de gesso et peint, est haute de 23 cm et large de 18,2 cm. Elle est datée de la Troisième Période intermédiaire, de la XXIIe dynastie, plus précisément du règne d'Osorkon I (vers 924 - 889 av. J.-C.).
Elle a été découverte lors de fouilles menées en 1914-1915 par le Metropolitan Museum of Art de New York, à Thèbes dans la nécropole d'el-Kho'kha - tombeau MMA 832 (H 3), fosse 2 (inhumation d'Aafenmout). Elle a été acquise par le Musée dans le cadre de la division des trouvailles, en 1915, et rapportée de Louqsor à New York en 1928. Elle a été enregistrée sous le numéro d'entrée 28.3.35.
SOURCES : Notice et informations Metropolitan Museum of Art de New York
Le petit + d'Ea - Egyptophile :
A l'issue de la mission 1914 - 1915, le Metropolitan a notamment pu se porter acquéreur d'autres artefacts trouvés dans le tombeau MMA 832 (H 3) -fosse 2 - et qui appartenaient vraisemblablement à l'équipement funéraire d'Aafenmout. Il s'agit de quatre cercueils miniatures (environ 30 cm de longueur), en bois stuqué et peint, chacun à l'image de l'un des Quatre Fils d'Horus. Retrouvés vides, leur rôle devait être de protéger les viscères embaumés du défunt : le foie à Amset, les poumons à Hapi, l'estomac à Douamoutef et les intestins à Qebehsenouf.
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/548518
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