lundi 23 juin 2014

Aux pieds du sphinx : une stèle pour un rêve



Afin d'asseoir leur filiation divine, et également de légitimer leur pouvoir, les pharaons interprètent parfois leurs rêves… ou laissent entendre la voix de certains oracles ! 

C'est, à chaque fois, l'occasion d'un récit proche du merveilleux.

Ainsi, le petit-fils de Thoutmosis III, fatigué lors d'une grande chasse menée sur le plateau de Gizeh, se serait-il reposé, puis assoupi entre les pattes du grand sphinx. Dans son sommeil, celui-ci se serait présenté et révélé à lui, lui promettant alors la royauté, à la condition cependant qu'il le libère de son ensablement.

Ce que s'empressera évidemment de faire le futur Thoutmosis IV… 

Ce magnifique conte, il l'a fait graver sur une stèle, déposée à l'emplacement même de son rêve.

"Cette stèle fut découverte en 1818 par Caviglia. Le cintre de la stèle comporte la représentation de deux sphinx adossés, couchés sur des socles : dans les deux cas, le texte précise qu'il s'agit d'Harmakhis. Devant chacun de ces sphinx se trouve le roi Thoutmès IV. A droite, le roi coiffé de la couronne "khepresh" offre de l'encens et verse une libation. A gauche, coiffé du "nemes", il fait une libation au moyen d'un vase 'nemset'."

Bien sûr, nous ne gardons que le merveilleux. Bien sûr, différentes théories plus scientifiques, plus étayées sont avancées, mais pourquoi ne pas nous laisser séduire par un rêve, même, et surtout, s'il est inscrit dans la pierre ?

marie grillot

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